Annoncée avec fracas, la transition politique vendue à l’opinion par certains politiques a été le grand bluff de cette période de pré campagne électorale. Au regard de l’implication de plusieurs anciens soutiens de Jean Ping aux élections générales du 26 août prochain, tout porte à croire que la page électorale de 2016 est complètement tournée.
L’espoir de beaucoup de partisans et sympathisants de l’ancien candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle de 2016 s’est complètement volatilisé. Et pour cause, la supposée rencontre à Paris entre Ali Bongo Ondimba et son principal Challenger à la présidentielle de 2016, sous l’égide d’Emmanuel Macron, devant aboutir à une transition politique au Gabon, était un bluff. Une rencontre imaginaire.
Un grossier mensonge qui vient donner le coup de grâce à ceux qui croyaient encore à une hypothétique prise de pouvoir par Jean Ping, qui continue de réclamer « sa victoire » , sept ans après.
Il faut dire que le hasard a voulu que le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba et Jean Ping, se retrouvent en France au même moment, pour laisser libre court à toutes supputations. Le président gabonais se rendait à une conférence de chefs d’États programmée à Paris depuis longtemps. Et Jean Ping, privé de passeport depuis six ans, venait de se voir délivrer un nouveau passeport ordinaire par les autorités gabonaises. Il s’est rendu quelques jours après à Paris pour diverses raisons.
Mais pendant que la rumeur d’une fausse rencontre enflammait les esprits entre Libreville et Paris, sur place au Gabon, le centre gabonais des élections a rendu public le calendrier électoral dont l’épilogue est pour le 26 août 2023, date de la tenue de toutes élections: présidentielle, législatives et locales.
Des scrutins auxquels prennent activement part part les anciens principaux soutiens de Jean Ping en 2016. Entre autres, Paulette Missambo et Alexandre Barro Chambrier. Surtout que l’épisode du boycott par la CNR, des élections législatives et locales de 2018, alors que plusieurs partis souhaitaient le soutien personnel de Jean Ping auxdites élections, est resté en travers de la gorge des anciens soutiens de Jean Ping ayant pris part à ces scrutins.
Déjà, au lendemain de la proclamation officielle de la présidentielle, plusieurs personnalités ont arrêté toute collaboration avec Jean Ping, pour adhérer au camp du pouvoir. Un manège qui a permis à certains anciens proches de l’ancien candidat unique de l’opposition d’occuper quelques strapontins. Au point que la coalition pour la nouvelle république (CNR) créée autour de Jean Ping, au lendemain de la présidentielle 2016, est réduite aujourd’hui en peau de chagrin.
De là à dire que la page Jean Ping est définitivement tournée, il n’y a qu’un pas que plusieurs observateurs de la vie politique gabonaise n’hésitent plus à franchir.