Médecin de formation, Guy Patrick Obiang Ndong ne cache pas son penchant sur le département de la santé, oubliant qu’il est également ministre des Affaires sociales. Une attitude que déplorent les agents de ce département, qui disent être délaissés par leur patron.
On ne sait pas pourquoi ces deux départements ont été jumelés. Pourtant, au regard de leurs sensibilités, il était mieux de les scinder. A-t-on voulu rendre un homme puissant ? C’est en tout cas le constat qui se fait dans l’opinion. Après un peu plus d’un an à la tête des deux départements ministériels, le ministre Guy Patrick Obiang Ndong semble faire une part belle au département de la santé. Médecin et maîtrisant parfaitement bien le langage professionnel de ce milieu, on comprend son grand penchant au ministère de la santé.
Seulement, lorsqu’un ministre, occupe deux départements aussi importants, il doit faire la part des choses. Ce qui n’est pas le cas du natif d’Oyem. Ses collaborateurs des Affaires sociales, disent être abandonnés. Pas de contact avec leur ministre, aucune réunion, aucun plan de travail élaboré, indiquent-ils.
Pour ces agents des affaires sociales, le membre du gouvernement est plutôt plus regardant sur les entités sous tutelle des affaires sociales, à l’instar de la CNSS et de la CNAMGS. Est-ce parce que ces deux entités gèrent des budgets colossaux ? En tout cas, toujours est-il que ce département donne l’impression de ne pas avoir un commandant de bord.
« Nous constatons, pour le regretter, que le ministre de la Santé ne s’occupe nullement du plan social », a déclaré Roger Ondo Abessolo agent au ministère des affaires sociales. « Le ministre de la Santé avait réuni, il y a quelques mois, le pan social du département des affaires sociales et celui de la santé. Dans son intervention d’une heure, il n’a accordé que trois minutes aux affaires sociales. Tout son discours traitait des questions du ministère de la Santé ».
Ne serait-il pas mieux de scinder ce département en deux, comme c’est souvent le cas ? À l’exemple des ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Car souvent, le costume paraît trop large pour certains ministres qui cumulent, à l’instar de « Guy Pat ».