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Gabon| Quid des dons des gouvernants ?

Depuis que le Gabon est entré dans la fièvre électorale en prélude aux élections générales que le pays va abriter, toutes les localités du pays sont en ébullition. Ministres, élus nationaux et autres personnalités sillonnent un arrière-pays souvent abandonné en temps normal. Ici, des dons en faveur des populations sont divers et variés : cuisses de poulet, sacs de riz, litres et bidons d’huile de cuisine, débroussailleuses, tronçonneuses…

Tout est offert aux populations étranglées par la misère dans un pays où le développement rural est un vain mot. Mieux, des routes devenues de véritables pistes d’éléphants, sont aussi en travaux rafistolés…

C’est une véritable course à la montre de ces  »donateurs » d’un autre genre. Puisque l’objectif visé par toutes ces opérations de charme, c’est la réélection ou l’élection de tel ou tel candidat à la présidentielle, aux législatives et aux élections locales. Des faux dons qui sont dénués de la valeur véritable d’un don.

En effet, un don c’est ce qu’on « donne à quelqu’un sans rien recevoir de lui en retour ». Or, les dons des politiques s’inscrivent aux antipodes de l’esprit du don. En réalité, nos politiques font des dons pour obliger les populations qui les reçoivent à les voter.

Pourtant, dans le lot des donateurs intéressés, figurent les gouvernants et Dieu sait s’ils sont les plus nombreux. Dans un pays normalement structuré, le rôle du gouvernant c’est d’être au service du gouverné à travers les réalisations inscrites dans les projets de gouvernement contenus dans un programme politique pour lequel ce gouvernement a eu la confiance du peuple soit directement, soit à travers des institutions compétentes.

En refusant d’appliquer le programme politique du gouvernement pour se lancer dans la politique du don tous azimuts, le gouvernant donateur démontre sur la place publique, l’incapacité de son gouvernement à être au service des gouvernés. Il pense combler ce manquement grave en  « offrant » de sa poche ce que l’état, à travers lui, est dans l’impossibilité de réaliser.

Cette politique d’infantilisation du peuple ne peut permettre à un pays de devenir émergent, même si on le clame sur tous les toits.

 

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