Que ce soient les compteurs d’eau ou ceux de l’électricité, la Société d’énergie et d’eau du Gabon est en rupture de ces précieux appareils depuis que l’Etat a repris le contrôle de l’entreprise.
« J’ai déposé ma demande de compteur d’eau depuis 2021, les rendez-vous à la Seeg sont devenus interminables, puisque la réponse est la même« , explique M.E, habitant dans un quartier de Libreville, qui ne comprend pas le calvaire qu’il vit depuis qu’il a sollicité les services de dame Seeg pour l’installation d’un compteur d’eau à son domicile.
« Pour le moment, nous n’avons pas de compteurs d’électricité triphasé » indique un agent de la société d’électricité et d’eau du Gabon à un client qui veut mieux alimenter son entreprise en électricité. Mais il est contraint de faire avec des baisses de tension et autres coupures intempestives causées par la surcharge, à cause de l’incapacité de la Seeg à livrer les compteurs à sa clientèle.
C’est que depuis le retour de la Seeg dans l’escarcelle de l’Etat, les clients ont du mal à obtenir les compteurs d’eau et d’électricité. Raison, le contrat avec le fournisseur sud-africain qui acceptait de livrer les compteurs avant paiement, a été résilié. Et le nouveau partenaire tunisien exige 60% de la facture avant de livrer les compteurs. Une transaction que l’unique actionnaire de l’entreprise qu’est l’Etat gabonais, n’arrive pas à honorer jusque-là. Conséquence, les clients qui ont déposé leurs demandes de compteurs comptabilisent deux, voire trois années sans être livrés.
Après 22 ans de gestion de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, la multinationale française Veolia, a dû vendre les parts qu’elle détenait à l’Etat gabonais qui a repris l’entreprise, officiellement, début 2019.