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Gabon| « L’alternance ne se jouera ni au CGE ni à la Cour Constitutionnelle, mais dans les bureaux de vote », assure Alternance 2023

Dénonçant un « passage en force et un viol du vote des Gabonais en préparation », malgré tout, Alternance 2023, la coalition des partis de l’opposition dont Paulette Missambo est la présidente, a assuré prendre part aux élections à venir, notamment, la présidentielle, les législatives et locales. C’était à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Libreville le vendredi 10 mars, où, elle a souligné que l’alternance ne se jouera ni au CGE ni à la Cour Constitutionnelle. En 2023, l’alternance se jouera dans les bureaux de vote.

Entourant Paulette Missambo, les présidents des partis politiques de l’opposition membre de la coalition Alternance 2023 sont à nouveau revenus sur la dernière concertation politique organisée par le pouvoir, mais dont-ils n’ont pas pris part. Et sur l’actuel bureau du Centre gabonais des élections, dont un membre du PDG, le parti au pouvoir, a été élu comme président.

S’agissant de la nouvelle configuration du CGE, dont Michel Stéphane Bonda en est le président, pour la Coalition Alternance 2023, il s’agit là, d’une « violation de la loi, au mépris de toute déontologie et de tout bon sens ». Ce, « alors que jusque-là le responsable de l’entité chargée de l’administration et de la gestion des élections était habillé d’une prétendue neutralité ». Pour Alternance 2023, « le pouvoir assume ainsi sa position de juge et parti dans des élections où il présentera des candidats ».

Tout comme, le regroupement des partis et personnalités de l’opposition, souligne que « le Conseil des ministres du vendredi 3 mars 2023 a, quant à lui, révélé le seul objectif de la Concertation politique organisée par Ali Bongo : le retour au scrutin à un tour pour l’élection du président de la République ».

Pour ce groupe, «la fameuse réponse à la concertation politique qui avait été présentée lors du discours à la Nation du 31 décembre 2022 comme « une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins aux lendemains apaisés » ne visait en réalité qu’à servir de prétexte au retour au scrutin à un tour pour des raisons fallacieuses qui ne trompent personne ».

« L’alternance ne se jouera ni au CGE ni à la Cour Constitutionnelle. En 2023, l’alternance se jouera dans les bureaux de vote »

Pour Alternance 2023, le pouvoir est prêt « comme en 2009 et 2016, à un passage en force et le viol du vote des Gabonais »

A quelques mois des élections, le regroupement dénonce le fait que jusque-là les dates de la tenue de ces scrutions ne sont toujours pas annoncées. De même que l’opération  de la non-révision de la liste électorale « alors que nous sommes à moins de six mois du délai constitutionnel de tenue de l’élection présidentielle. (…)  Comme si cette information devait, elle aussi, servir les intérêts du seul pouvoir qui voudrait prendre au dépourvu les autres citoyens».

 Cette manière de faire du pouvoir en place est une « expression du rejet de la démocratie et de la volonté du régime de se maintenir au pouvoir par tous les moyens ».

Malgré toutes ces dénonciations, Alternance 2023 est déterminée à aller jusqu’au bout, pour l’instauration d’une alternance au sommet de l’Etat.

Cette année 2023, nous avons rendez-vous avec l’Histoire. (…) Tout est mis en œuvre pour priver le peuple de sa citoyenneté », pour le détourner de l’essentiel (l’ardent désir d’alternance démocratique), pour faire « accepter un président au bilan catastrophique, qui vient de réussir l’exploit, en 14 ans, d’opérer un recul sans précédent de notre pays sur tous les plans ».

C’est pourquoi, le regroupement appelle à dire non à « cette énième forfaiture en préparation ».

« En 2023, nous devons bannir le boycott et l’abstention de nos esprits, de nos discours et de nos actions. Être Gabonais en 2023, c’est s’inscrire sur la liste électorale. Être Gabonais en 2023, c’est voter. Parce que ce pays appartient à chaque Gabonais, chaque Gabonais a la responsabilité et le devoir de participer par le vote au choix de ses dirigeants », a annoncé Paulette Missambo.

 

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