Enregistrant plusieurs mois d’impayés de factures par la Mairie de Libreville, plusieurs entités de nettoyage de la ville de Libreville pourraient mettre la clé sous le paillasson. Mais bien avant, le collectif entend manifester pour entrer dans ses droits.
Pour bien accomplir ses missions dans la ville de Libreville, Clean Africa avait signé un contrat de partenariat avec les entreprises de nettoyage. Et aux dires des patrons de ses PME, qui emploient de centaine de gabonais, tout se déroulait bien. « Nous étions parfaitement payés tous les mois, bien qu’avec des retards de 10 jours », souligne un des patrons.
Puis, de son propre chef, la Mairie de Libreville décide de retirer ces sous-traitants à Clean Africa. C’est ainsi que le 01 mars 2022, la Mairie de Libreville a signé un contrat avec 5 entreprises, pour l’entretien des six arrondissements de Libreville. Au début de la collaboration, tout allait pour le mieux. Puis, « après, nous étions payés par intermittence, après deux mois, ou après trois ». Et là, au moment où nous mettions sous presse, « nos entreprises comptabilisent près de 6 mois sans être payés. Raison évoquée à la mairie de Libreville : il n’y aurait une absence de liquidité.
Une situation qui a d’énormes conséquences dans le fonctionnement de ces entités. Incapable aujourd’hui d’assumer ses charges salariales, plusieurs employés ont dû partir d’eux-mêmes. « J’avais au moins une cinquantaine d’agents dans deux arrondissements. Faute de salaires à temps, beaucoup sont partis. Mais malgré ses mois impayés, nous continuons à travailler ».
Pour entrer dans leurs droits, le collectif a adressé plusieurs courriers, notamment, au premier ministre et au gouverneur de la province de l’Estuaire, en qualité de cosignataire de cette convention. « Nous avons également adressé des courriers au ministre de l’Intérieur, en qualité de ministre de tutelle, au Haut-commissariat à l’environnement et au conseil municipal de la commune de Libreville. Nous avons laissé un délai de plusieurs jours, et il a pris fin le 22 février dernier ».
Après toutes ces démarches vaines, « nous n’aurons pas d’autres choix que de manifester », souligne un membre du collectif.
Il faut dire que la situation d’insalubrité actuelle dans Libreville, pourrait ternir l’image de la capitale gabonaise, à quelques jours de la tenue du ‘’One Forest Summit’’.