Du 1er au 5 mars, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, fera le tour de quatre pays, officiellement pour la tenue d’un sommet sur la préservation des forêts à Libreville. Mais, la relance des partenariats avec plusieurs pays d’Afrique centrale figure aussi en très bonne place sur ce déplacement. On le sait, la pénétration d’autres puissances dans les « terres africaines » de la France inquiète beaucoup Paris.
A Libreville les 1er et 2 mars, il s’agira de la tenue du « One Forest summit » annoncé par les chefs d’États français et gabonais lors de la Cop 27 de Charm el-Cheikh en Égypte. But du sommet : la protection des forêts comme alliés indispensables contre le dérèglement climatique. Cette rencontre permettra de démontrer que : » Gérer de manière durable une forêt permet à la fois de préserver les services écosystémiques rendus à l’humanité et d’augmenter sa valeur ajoutée économique pour les pays forestiers et les populations locales« . Les assises ont aussi pour objectif, entre autres, de : « donner aux grands pays forestiers des solutions très concrètes pour leur tirer des bénéfices économiques des politiques protectrices des forêts ».
Depuis 2002, le Gabon compte 13 parcs nationaux pour la préservation de l’écosystème. Plus de dix ans après, les gabonais sont en droit de s’interroger sur ce que gagne leur pays qui consacre 10% de sa forêt, alors que les grands pays industriels continuent de polluer la planète.
En marge du sommet de Libreville, le président Macron va aussi inaugurer la nouvelle ambassade de France au Gabon. Un site qui va abriter la chancellerie, le consulat et la trésorerie. C’est la partie officielle.
Mais les indiscrétions laissent entendre un tête à tête entre le président français et son homologue de la République centrafricaine. Les deux pays sont en froid depuis que Bangui a fait le choix militaire russe pour la sécurité du pays.
Le 3 mars, EmmanuJel Macron, s’envolera pour Luanda en Angola.
Là-bas, il sera question d’éducation et de partenariats dans le domaine de l’agroalimentaire. Le secteur a pris un coup depuis l’avènement de la pandémie du Covid-19 et le début de la guerre en Ukraine.
Dans la même journée du 3 mars, le chef de l’État français se rendra à Brazzaville. Dans la capitale de la République du Congo, officiellement, il va rencontrer la communauté française qui y réside.
Étape finale, Kinshasa. En République Démocratique du Congo, c’est pour « illustrer le large partenariat (de la France) avec la République Démocratique du Congo » indique le dossier de presse consacré au 18ème déplacement en Afrique du président Macron.
La France contribue au renforcement de l’armée congolaise. En effet, l’école de guerre de Kinshasa créée en 2021 a pour directeur des études, un colonel de l’armée française. De plus, la France contribue au financement des missions d’experts qui interviennent dans les formations militaires.
Autant dire qu’à travers le « one Forest summit », et sous la pression d’autres pays qui pénètrent les zones d’influence françaises, notamment la Russie, Paris multiple des manœuvres de séduction.
Junior Akoma