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Gabon| l’Eglise catholique tire la sonnette d’alarme !

Clôturant les travaux de la 30e assemblée générale plénière des Évêques du Gabon, les Evêques ayant présidé la messe le 29 janvier à la paroisse Saint Pierre de Libreville, n’ont pas été tendres avec le gouvernement pourtant présent lors de cette cérémonie.  Brossant le tableau sombre du Gabon, l’église catholique a invité les uns et les autres, à s’engager pour la vérité, la justice et la paix. Et aux populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales.

 L’église Saint Pierre de Libreville, à un jet de pierre de la présidence de la République, a refusé du monde le 29 janvier dernier, à l’occasion de la cérémonie de clôture de la 30e assemblée générale plénière des Evêques du Gabon. Dans la paroisse, prenaient part à ce culte historique pour le Gabon, le gouvernement, les personnalités politiques de la majorité et de l’opposition, ainsi que les membres de la société civile et des fidèles.  Face au gouvernement c’est un clergé qui n’a pas mis les gants pour dire tout le mal qu’il pense du climat sociopolitique actuel.

Après le mot de bienvenu prononcé par le curé de la paroisse, puis le déroulé de la messe, s’en est suivi le message adressé par le clergé aux chrétiens du Gabon.

« L’élection présidentielle prévue cette année au Gabon approche inexorablement. La situation socio-politique dans notre pays présente quant à elle des signes d’inquiétude et quelques espoirs. Notre analyse révèle des nuages à l’horizon, les mêmes causes produisant les mêmes effets », a déclaré l’abbé Michel Ange Bengone Othoungha, secrétaire général de la conférence épiscopale du Gabon. Lequel, a dans son discours, souligné les nombreux maux qui minent le Gabon, dont l’injustice sur le partage des richesses du pays, le chômage galopant, l’absence des infrastructures, entre autres. Outre ces maux, il a déploré des « détournements au détriment de projets de développement. Par conséquent, le tissu économique local reste faible. La politique de l’habitat ne répond encore pas aux attentes de la population, par ailleurs, la pression fiscale galopante n’aide ni les opérateurs économiques ni les ménages ».

Pour Mgr Jean-Vincent Ondo, l’église catholique veut « la vérité, la justice et la paix, surtout à la veille des élections présidentielles, législatives et locales. Le Gabon ne doit pas être vassal d’un autre pays. Mieux encore, l’alliance avec le roi du ciel ne doit plus souffrir d’obstacle ni de lapsus. (…) Donc, il faut absolument que la foi aille au secours de la raison politique gabonaise ».

Pour l’homme de Dieu, gagner une élection présidentielle, c’est faire le choix de servir ses concitoyens et non se servir. C’est pourquoi, s’est-il posé ces questions ; « À quoi sert vraiment de gagner une élection si les droits fondamentaux de la personne et le salut des âmes sont compromis, vendus ou hypothéqués ? A quoi sert de vouloir même gagner les élections si ce n’est pas pour servir les Gabonais et permettre au Gabon de se développer et d’accomplir ce pour quoi il existe ?»

Profitant de la tribune, la conférence épiscopale a invité les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Tout en rappelant: « qu’ils sont sœurs et frères, enfants de la même terre et qu’ils ont tous le devoir de rechercher autre chose : ce qui contribue à édifier la fraternité, la paix et la justice ».

 

 

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