Pyramid Medias Gabon

Editorial| Ségrégation administrative !

Exit le gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda. Place au gouvernement Alain Claude Billie-Bi-Nze. Le nouveau gouvernement nommé le 9 janvier dernier, comme d’habitude, n’a pas connu de problèmes logistiques et financiers pour commencer son travail.

Au Gabon, à chaque fois qu’un nouveau parlement vient d’être mis en place ou une personnalité nouvellement nommée à de hautes fonctions, les différents problèmes financiers évoqués par les gouvernants aux partenaires sociaux, comme par Maggie, n’existent plus. Même une institution nouvellement créée comme le Haut-commissariat de la République, n’a pas tardé à compter de nouveaux bolides dans son parking. Il en est ainsi au Gabon, où seule l’élite dirigeante n’est pas confrontée aux problèmes de moyens financiers pour son fonctionnement. Et leurs émoluments n’ont jamais traîné.

Aux antipodes d’autres fonctionnaires dont le calvaire commence à partir même de leur intégration à la Fonction publique. Non seulement, ils doivent commencer le boulot sans salaire, mais en plus ils sont affectés à l’intérieur du pays pour servir sans salaire. Mieux, ils doivent user des manœuvres ubuesques pour que leurs dossiers avancent. Et quand ils ont réussi à obtenir un salaire, les avancements traînent. Maintenant, quand arrive la date de la retraite, ils sont soumis aux avances de leurs pensions.

Une discrimination administrative, où une caste est automatiquement prise en compte, quand le plus grand nombre est volontairement envoyée paître. Une seule et même administration qui a décidé de se mettre au service des gouvernants tout en créant des laissés pour compte.

Au moment où Ali Bongo a décidé de payer les arriérés des pensions aux ayants droit à compter de cette fin du mois de janvier, il est évident que beaucoup vont manquer à l’appel, emportés par la mort. Une politique ségrégationniste cynique dont il faut vraiment mettre fin, si réellement, les autorités du pays sont en phase avec leur propre politique de l’égalité des chances qu’ils proclament dans leurs discours.

 

Jean Yves Ntoutoume

 

 

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