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En  2022 ; les Gabonais ont souffert de la cherté de la vie !

Comme il est de coutume, en fin d’année, chaque gouvernement fait le bilan de son œuvre et des prospectifs avenirs. Au Gabon, le discours à la nation du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a laissé plus d’un Gabonais sur sa faim, tant les mesures prises pour la lutte contre la cherté de la vie ont été insignifiantes.

Le panier de la ménagère gabonaise a pris un coût durant l’année 2022 et, ce, même bien avant. Il a tellement été réduit qu’on en verrait presque le fond. L’année 2022 aura été jalonnée de multiples hausses des prix des produits de première nécessité. Il est vrai que la double crise du Covid 19 et de la guerre en Ukraine y sont pour beaucoup, il n’en demeure pas moins que le gouvernement n’a pas su anticiper certaines situations.

Comment comprendre que le Gabon, producteur d’huile de palme, se retrouve en pénurie de ce produit ? L’huile Cuisin’Or devenant ainsi une denrée rare pour les Gabonais au point d’être rationnée. Pendant que la crise de l’huile faisait rage, le gouvernement au lieu de réquisitionner toute la cargaison de la production d’Olam, a préféré laisser ladite société exporter son huile à l’international, où elle engrangeait des bénéfices conséquents. Conséquence : la surenchère qui s’en est suivie et la mauvaise foi des commerçants véreux, ont causé la flambée les prix. Ce produit nécessaire à la cuisson des aliments est passé ainsi de 800 à 1100 FCFA prix homologué, sinon beaucoup plus au noir, et ce, malgré les contrôles effectués par la DGCC.

Ce même gouvernement a reculé devant l’intransigeance des boulangers à augmenter le prix du pain, un produit consommé au quotidien. L’on se souvient qu’un gouvernement sénégalais avait été évincé pour avoir soutenu l’augmentation de la baguette de pain de 5 FCFA. Au Gabon, les boulangers l’ont augmenté de 25 FCFA, passant ainsi de 125 à 150 FCFA, sans qu’ils n’aient encouru des amendes et autres récriminations. Le gouvernement ayant reculé, le prix du pain a augmenté, au grand dam de la population.

Le secteur pétrolier a également défrayé la chronique au cours de cette année 2022. Le gouvernement gabonais, sous la menace du FMI, a pris la décision de ne plus subventionner les produits pétroliers. Conséquence, les prix ont connu un yoyo à la pompe. Ainsi, le prix du litre d’essence (super) est fixé à 695 francs CFA contre 655 francs CFA, soit, une augmentation de 40 francs CFA ; le prix du litre de gasoil qui était à 625 francs CFA est fixé à 670 francs CFA, soit une augmentation de 45 francs CFA. Devant la hausse unilatérale des prix du gasoil et de l’essence, la conséquence directe a été l’augmentation du prix du transport. Le prix du taxi qui n’était plus de 100 FCFA depuis des années, a été revu à la hausse, augmentant un peu plus et chaque jour, la peine des Gabonais.  Bien d’autres produits connaissent cette hausse exponentielle des prix.

 Les genoux à terre, les Gabonais n’ont eu que leurs yeux pour pleurer en se remémorant les moments où avec 500 FCFA il était possible, à Libreville, de s’offrir un petit déjeuner. Avec 50 Fcfa, pour la demi-baguette de pain ; de 100 Fcfa, pour le sachet de lait ou encore de 125 à 150 Fcfa, pour un œuf, etc. Tous les produits constituant la base de l’alimentation des Gabonais ont connu une hausse vertigineuse de leurs prix. Obligeant les membres des couches sociales les plus vulnérables de la société, entre autres, à s’approvisionner en produits bon marché, mais de qualité douteuse, de s’alimenter de repas très pauvres comme le tristement célèbre café – misère. Même le célèbre spaghetti-viande a connu son augmentation. Il faut désormais débourser 1200 FCFA pour s’offrir cette recette.

Pendant ce temps, on bassine les oreilles des Gabonais qu’ils vivent  dans le pays le plus riche de l’Afrique subsaharienne. Pendant ce temps, seule une caste se la coule douce.

LMA

 

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