Les rapports entre le président du Conseil de régulation (PCR) et le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation du transport ferroviaire (ARTF) seraient au plus mal. Dans la maison, le climat de conflit permanent qui prévaut entre les principaux responsables de cette entité sous tutelle du ministère des Transports, n’augure rien de bon.
Au contraire, la guéguerre qui prend chaque jour des proportions inquiétantes met à mal le bon fonctionnement de l’ARTF. Que se passe-t-il donc entre le secrétaire exécutif et le président du conseil de régulation ?
Selon des bruits de couloirs, il ressort que le premier serait accusé par le second d’exercer un management aux gribouilles, et qu’il n’aurait d’attention que pour tirer profit des gros moyens tirés de l’exploitation du chemin de fer et des fonds mis à la disposition dans le cadre du PRN.
Le secrétaire exécutif est aussi reproché, selon nos sources, de ne pas commettre les missions de contrôle sur la voie ferrée, pour prévenir les risques de déraillement, tel que l’accident qui vient d’occasionner l’interruption du trafic ferroviaire, avec tout ce que cela a causé en termes de pertes pour les compagnies qui exploitent le chemin de fer et pour l’Etat gabonais, ainsi que les populations de deux provinces privées de certaines denrées.
Mais d’autres sources avancent que le duel entre le SE et le PCR trouverait son origine, sur le fait que le président du conseil de régulation voudrait s’arroger les prérogatives du secrétaire exécutif et poserait les actes qui le confondent à un président directeur général.
Ce qui n’a pas l’air de plaire naturellement au SE. Par exemple, l’on peine à s’expliquer au pont Nomba, siège de l’ARTF, les raisons de la dernière mission du PCR sur le chemin de fer à Booué, en lieu et place du SE.
Ce n’est pas tout. Il y aurait également le dossier de l’audit de l’ANAVEA, dont les conclusions sont toujours attendues à ce jour, à l’indifférence du secrétaire exécutif qui ne jugerait pas utile de s’expliquer sur la question. Les principaux responsables de l’ARTF seraient divisés sur le sujet. Il en est de même pour les recrutements à la pelle d’amis, parents et autres connaissances qui ne finissent pas, alors que les personnes recrutées n’ont pas le profil du métier. Toute chose qui a alourdi la masse salariale de cette entité, qui tire déjà le diable par la queue.
Selon nos informations, on caserait donc pour plaire à l’ARTF. A cette allure, les agents redoutent que leur entité fasse à terme, l’objet d’une compression sévère.