Ayant critiqué le sort réservé aux militants du département de la Sébé-Brikolo, qui ont pris part aux travaux du 12eme congrès du PDG et qui sont toujours bloqués à Libreville, Mathias Otounga Ossibadjouo s’est fait remonter les bretelles par ses camarades. Ces derniers fustigent les critiques de l’actuel député de l’Assemblée nationale, vis-à-vis du « parti qui l’a pourtant tout donné ».
L’opposition au pouvoir d’Ali Bongo peut se frotter les mains. Elle n’est plus seule à dézinguer la gestion actuelle du pays. Elle peut désormais compter sur l’actuel député Mathias Otounga Ossibandjo. Le cadre du PDG, après avoir critiqué dans une vidéo devenue virale sur la toile il y a quelques semaines l’état de la route, a décidé de s’en prendre à son parti, le PDG. En critiquant vigoureusement l’organisation du 12eme congrès qui a eu lieu les 24 et 25 décembre à Libreville. Surtout le sort réservé à la délégation du département de la Sébé-Brikolo, dans la province du Haut Ogooué, qui est, jusqu’à ce jour, bloquée à Libreville.
Pourtant, estiment ses amis politiques, la délégation de la Sébé-Brikolo bloquée à Libreville, s’explique du fait de la situation de la voie ferrée, toujours impraticable depuis l’éboulement survenu.
« C’est incroyable, voilà quelqu’un qui a été, tour à tour, directeur général de la Caisse de Stabilisation et de péréquation, directeur de cabinet adjoint du président de la République, ministre de la Défense, ministre du Budget, ministre des Sports et enfin ministre de la Décentralisation qui découvre subitement l’état des routes. Il va plus loin en filmant la route dégradée et en diffusant les vidéos sur les réseaux sociaux. C’est de la sorcellerie ! », dégaine un responsable PDG du département de la Sébé-Brikolo.
N’est-il plus pédégiste, se demande un autre cadre. « Comment comprendre qu’alors que les jeunes du parti se sont mobilisés autour de Luc Oyoubi, Otounga Ossibandjo, préfère manœuvrer à déstabiliser au point d’affirmer que si cette situation se présentait quand il était ministre, il allait tout prendre en charge. S’il était vraiment attaché au parti il serait venu en aide aux camarades bloqués à Libreville après le congrès ».
A quelques mois des élections générales, dont la présidentielle, un tel climat n’est pas rassurant. Autant dire que le 12eme congrès a réveillé des colères. Et ce n’est que le début.