Toujours en prison, malgré la demande de liberté provisoire de ses avocats, et au regard de la situation sanitaire toujours inquiétante, le leader de Dynamique Unitaire, Jean Rémy Yama, est détenu pour des raisons politiques, a dénoncé sa défense, le samedi 17 décembre dernier, dans le cadre d’une rencontre avec les responsables de la société civile.
En prison depuis bientôt un an déjà, le président de Dynamique Unitaire, passera certainement les fêtes de fin d’année en détention préventive à la prison centrale de Libreville. Soupçonné de détournement de fonds, dans le cadre SCI Serpentin, pour ses avocats, il « n’existe aucune disposition du Code pénal qui justifierait son maintien en détention aujourd’hui ».
Selon eux, sa détention n’a rien de judiciaires. « Nous conseils, utilisons la loi numéro 043/2018 du 5 juillet 2019 portant Code de procédure pénale et la loi numéro 006/2020 du 30 juin 2020 portant Code pénal de la République gabonaise. Le juge et le procureur ont probablement d’autres textes que nous n’avons pas dans lesquels l’article 141 est probablement écrit différemment. Par conséquent, nous conseils de monsieur Jean Rémy Yama, déclarons que notre client, monsieur Jean Rémy Yama, n’est plus un prisonnier de droit commun. Nous affirmons de façon solennelle que monsieur Jean Rémy Yama est un prisonnier politique, car il n’existe aucune disposition du Code pénal qui justifierait son maintien en détention aujourd’hui », ont déclaré les avocats de l’universitaire, à la faveur d’une conférence de presse, le 17 décembre 2022.
Une situation qui a conduit sa défense à rencontrer les membres de la société civile le 17 décembre dernier, à la Chambre de commerce de Libreville. Ainsi que les partis politiques et les diplomates.
. « Nous les avocats, nous ne savons pas comment défendre un prisonnier politique. Dans le Code pénal et le Code de procédure pénale que nous utilisons, il y a aucune disposition dans ce sens. Sur le plan judiciaire 1 + 1 = 2 quel que soit le temps. En politique, le résultat de 1 + 1 va dépendre de plusieurs paramètres et ça nous avocats, ne savons pas le faire. Les procédures actuelles menées contre notre client ne relèvent plus du droit, et revêtent plutôt un caractère d’instrumentalisation qui sort des missions fondamentales dévolues à l’autorité judiciaire », ont-ils indiqué.
S’agissant de son état de santé, la situation sanitaire de l’enseignant chercheur est toujours alarmante. D’ailleurs sur ce point, ses avocats estiment que « le procureur de la République, et le juge d’instruction, seront pénalement responsables s’il lui arrive quelque chose pendant sa détention ou même après ».