C’est la dure réalité apparue au lendemain des fortes pluies qui se sont abattues ces deux derniers jours non seulement à Libreville, mais aussi à l’intérieur du pays. Les routes de la province de l’Estuaire présentent un visage moins reluisant.
L’axe Ntoum-Cocobeach (dans la province de l’Estuaire) déjà en très mauvais état, vient d’être coupé du reste du département dans les villages Ngouandji, Atanga et Milembié.
La route Kougouleu-Medouneu n’est pas au mieux. Pire, cette dernière qui relie l’Estuaire au Woleu-Ntem est complètement dégradée sur toute sa longueur. Le passage n’est plus possible à la Montagne de sable, à quelques encablures de Kougouleu.
Il en est de même de l’axe Ntoum-Donguila. Ce tronçon n’a pas vu une niveleuse ou autres engins de génie civil depuis des lustres. Conséquence, ce parcours d’à peine 28 kms est parcouru en 4 heures. Tant les bourbiers et autres crevasses jonchent ce tronçon, pourtant vital au tourisme.
Le constat est le même à Nkoltang, dans la commune de Ntoum, avec la route qui mène à Ayeme-Plaine. Déjà, le passage à niveau du train occasionne des accidents graves, la suite du tronçon n’est qu’un vaste bourbier. Il ressemble plus à une route de débardage qu’à une route départementale. Longue de près de 25 kilomètres, elle dessert pourtant la ville de Libreville en produits avicole et aviaire.
Plus près de Libreville, la route qui mène à Bambouchine présente aussi le même visage. Les travaux abandonnés depuis belle lurette n’ont jamais pu redémarrer. Conséquence : des nids de poule et bourbiers se sont formés tout au long de ce parcours qui mène à un débarcadère où sont ravitaillées en poisson, les populations des environs.
Après le coup de force de Paul Biyoghe Mba pour la réfection du premier tronçon PK 12-Bikélé et après l’arrêt des travaux, le deuxième tronçon Bikélé-Essassa se meurt. Cette route est complétement coupée avant de rallier la Nationale I.
Si à cette liste lugubre, il faut ajouter le tronçon Pk23-Ntoum sur la Nationale I et quelques voiries de Libreville, ce n’est pas le petit tronçon de la Transgabonaise, qui va atténuer l’ire des riverains qui souffrent de cette situation.
Ces derniers, déjà qualifiés de frondeurs, attendent impatiemment les élections générales d’août 2023 prochain, pour que les actuels gouvernants leur rendent des comptes.
LMA