C’est la question que plusieurs observateurs de la vie politique se posent, au lendemain des ennuis judiciaires causés à l’opposant Guy Nzouba Ndama, arrêté le 17 septembre dernier à la frontière entre le Congo et le Gabon, avec plusieurs valises d’argent.
En politique, il est de notoriété publique que tous les coups sont permis. Vu sur cet angle, on peut dire que les adversaires politiques de Guy Nzouba Ndama se frottent les mains. Le président du parti politique Les Démocrates, première force politique de l’opposition en termes d’élus nationaux, voit son avenir politique en pointillés, à quelques mois des élections que le Gabon devrait abriter en 2023.
Présidentiable parmi tant d’autres, l’épisode des valises d’argent à la frontière entre le Gabon et le Congo, pourrait réduire les chances de l’ancien président l’Assemblée nationale, remis en liberté, mais en résidence surveillée, après quelques jours de garde à vue. Jusque-là, personne ne sait à quel moment le procès de Nzouba aura lieu. Un coup politique ? Plusieurs personnes n’hésitent pas à répondre par l’affirmative.
Quand on voit toute l’agitation orchestrée autour de cette affaire. Au sein de l’opposition, une autre force peut s’inquiéter. Il s’agit de l’ancien député du quatrième arrondissement de Libreville, Alexandre Barro Chambrier, ABC pour les intimes. Le président du parti politique du RPM (Rassemblement Pour la Modernité) qui effectue, avec succès, une tournée dans les villes et villages du Gabon depuis quelques semaines, ne serait pas loin de tomber dans une chausse-trappe de ses adversaires politiques. Au regard des points positifs qu’il engrange depuis qu’il est en contact avec les populations du Gabon profond.
D’ailleurs, ses déclarations sont exagérément analysées par le camp du pouvoir. Un hiérarque du parti au pouvoir lui a même consacré un papier passé au vitriol, bien que répliqué par la direction du parti du professeur Barro Chambrier.
Bien malin donc, celui qui sait quand et comment cette guerre connaîtra son épilogue, connaissant les manœuvres et pratiques des tenants du pouvoir de Libreville.
Déjà, en 2018, lors des dernières législatives, tous les stratagèmes ont été mis en place pour humilier le candidat ABC dans son fief politique du quatrième arrondissement de Libreville, en se faisant battre par un parfait anonyme, un certain ‘Abakougna’’.
Melchior Ndabeyene