En détention préventive à la prison centrale de Libreville, quatre mois après, Jean Rémy Yama n’est toujours pas jugé. L’universitaire a plutôt été radié des effectifs de la Fonction publique, sans notification. Pour la société civile, il s ‘agit « d’un cartel politico-judiciaire dont le seul objectif est de maintenir ce leader syndical en prison, le plus longtemps possible.
Jean Rémy Yama est-il victime d’une conspiration visant à le garder en prison ? Pour la société civile, lors d’une rencontre avec la presse le 10 octobre dernier, le leader syndical, sa détention est le fait d’un « d’un cartel politico-judiciaire » dont le seul objectif est le maintien, le plus longtemps possible, de Jean Rémy Yama en prison.
Elle en veut pour preuve, le refus du juge chargé du dossier sur le détournement de fonds de l’audition. « On empêche Jean Rémy Yama le droit d’être jugé. » dénonce Geoffroy Foumboula Libeka.
Ce dernier s’est offusqué qu’une affaire qui relève du tribunal civil se soit déportée à la cour criminelle. « En l’espace de 7 jours, le procureur de la République a pu trouver des mobiles de détournement de fonds dont il n’a jamais présenté les preuves ».
«A travers les mécanismes de détention préventive, ils peuvent garder Jean Yama Rémy 30 mois en prison et le relâcher autour de décembre 2023 », a-t-il expliqué.
Suite à son incarcération, le leader de la société civile a été radié des effectifs de la Fonction publique, sans respecter la procédure. « De tout cela, Jean Rémy Yama n’a jamais reçu la notification de radiation. On ne sait pas, jusqu’à présent, sur quel motif il a été radié. On ne sait pas qui a signé sa radiation, c’est le flou total. Voilà comment on utilise la loi de notre pays pour pouvoir organiser des desseins (opaques, ndlr) contre des citoyens ».
Selon Geoffroy Foumboula Libeka, le procureur a directement saisi le service des ressources humaines de la Fonction publique pour radier l’enseignant.