Trois jours après la sortie médiatique de Me Jean Paul Moumbembé, conseil du journal satirique le Bazooka, au sujet de la plainte déposée par Gabonmédiatime et Gabonreview, appelant à l’apaisement, mais sous fond « d’intimidations et de mensonges », les deux médias en ligne ont décidé de maintenir leurs plaintes déposées à la Haute autorité de la communication et au Tribunal de première instance de Libreville.
Comme son confrère Me Jean Paul Moumbembé le mardi 29 août dernier, c’est au bord de la piscine d’une résidence hôtelière que Me Ange Kevin Nzigou a tenu à répondre aux propos tenus lors de sa conférence de presse le journal le Bazooka, via son conseil. L’avocat de Gabonreview et de Gabonmédiatime, au cours de sa conférence de presse de ce jeudi 01 septembre, s’est dit surpris par « le fond des propos tenus et où il était réitéré de façon subliminale le mensonge et la calomnie, objet de notre plainte pour terminer par sous-entendre qu’il existerait des preuves de leurs affabulations ».
En effet, lors de sa conférence de presse, Me Jean Paul Moumbembé, tout en affirmant que ses clients étaient prêts à aller jusqu’au bout, avait souligné que ces derniers disposaient « d’éléments matériels et intentionnels pour faire échec à toute hypothèse de procès d’intention à leur encontre ».
Aussi, dans sa missive, l’avocat avait appelé les deux parties à l’apaisement et à la réconciliation, convaincu que ses clients gagneront ce procès. « Au moment où je vous parle, j’ai des preuves qui laissent penser, qu’effectivement, il y a eu distribution de l’argent. Il y a une liste et des signatures », avait-il précisé.
Une démarche que Me Ange Kevin Nzigou voit comme une intimidation. « Notre conviction est qu’on ne sème pas l’apaisement dans l’intimidation, le mensonge et la calomnie ».
Au sujet d’une supposée division de la corporation, l’avocat de GMT et de Gabonreview précise qu’« il n’y a pas de la division dans la presse ni de guerre. Il existe un journal dont la délinquance n’est plus à prouver, qui s’est fait besogneux d’une cause qui n’honore pas la profession, encore moins ses auteurs. Et d’autre part, deux journaux vacillés qui ont décidé de faire preuve de responsabilité en restaurant leur honneur qui a été sali ».
C’est pourquoi, a-t-il continué, « mes clients, tout en rassurant l’opinion sur son bon droit, confirment le maintien de leur plainte pour que la vérité soit dite et que les responsables soient condamnés ».
Pour rappel, GMT et Gabonreview avaient porté plainte, à la suite de la Une du journal satirique le Bazooka du 29 juillet dernier, traitant les patrons des deux journaux et bien d’autres de « Mercenaires de la pluie ». Le journal, dans son article revenait sur les révélations de l’ancien porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni, condamné dans le cadre de l’opération Scorpion. Pour Me Ange Kevin Nzigou, le contenu de l’article publié « porte incontestablement atteinte à la considération de mes clients et relèvent des ras des pâquerettes lorsqu’on sait qu’ils sont faux ».
A la suite de son audition à la Haute autorité de la communication, le journal satirique avait été mis en demeure le 25 août dernier.