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Entretien du mois « L’ambiguïté de certains leaders syndicaux freinent l’objectivité et l’efficacité de la mairie de Libreville ».

Contrairement à la coalition Fal- Sylaml, la coalition Dynamique communale et Syaml ne prennent pas part au mouvement de grève qui paralyse les activités à la mairie de Libreville depuis un mois déjà. Dans cet entretien, les deux syndicats donnent les raisons. Lecture !

 

Vos collègues syndicalistes vous accusent d’être proches de la hiérarchie, c’est pourquoi, vous ne prenez pas part au mouvement de grève actuel. Que leur répondez-vous ?

Coalition Dynamique communale- Syaml : Nos camarades syndicalistes des organisations syndicales en grève nous traitent de syndicats jaunes, nous voulons repréciser que les syndicats s’organisent et s’administrent entre eux. Ils ont par eux-mêmes la capacité de penser et d’agir en toute liberté. Donc, nous ne comprenons pas l’opportunité de telles allégations gratuites. Si le fait de ne pas être d’accord avec quelqu’un constitue une trahison, alors considérons qu’hier la FAL a bien trahi, puisque le censeur Sylaml s’en était chargé à cette époque-là. Hier, nous étions les meilleurs syndicats parce qu’ayant pris part à la Commission Administrative Paritaire CAP 2021, alors que la FAL avait décliné l’invitation.

 La suite on la connaît. les travaux de la commission ont pris fin, en produisant un rapport, dont on demande les actes d’application. Aujourd’hui, la coalition Sylaml- Fal parle le même langage et même que les deux syndicats sont tombés d’accord sur une démarche commune. Ce qui n’était pas le cas hier. Pour l’heure, nous avons la liberté de dire que nous ne nous reconnaissons pas en cette grève. Car, on peut vivre ensemble sans se marier. Les leaders syndicaux membres de la FAL, sont pour la plupart des conseillers des directeurs généraux de la Mairie de Libreville et touchent des primes de fonctions qu’ils n’exercent pas, parce que, occupés à jouer les leaders syndicaux.

 Mais là, ça n’émeut personne et ça paraît même normal pour le commun des syndicalistes. Ces mêmes leaders syndicaux ont été recrutés en catégorie C, aujourd’hui du fait de leur position de Présidents des syndicats, ils ont bénéficié des avantages de carrière qui les ont propulsés en A1, sans avoir passé aucun concours professionnel comme l’exigent les textes.  C’est cela de vrais syndicats jaunes. Ils peuvent violer les textes au nez et à la barbe de l’administration. C’est pourquoi nous avons des cadres frustrés.

 

Que reprochez-vous à vos collègues de la coalition Fal-Sylaml qui prennent part à la grève ?

Vous pouvez faire votre propre opinion sur les véritables motivations. Beaucoup ont des agendas cachés. Pour notre part, nous ne serons pas surpris lorsque plusieurs d’entre eux seront nommés à des postes importants, comme s’ils avaient un titre foncier au sein de notre institution. Pourtant, nous sommes plus de 3200 agents municipaux. Sinon, comment comprendre que toutes ces lumières soient passées à côté de l’article 07 du protocole d’accord signé conjointement entre l’administration et les syndicats en grève ? Lequel, oblige à continuer les négociations en cas de désaccord. Bien malin qui pourra y répondre.

Toutefois, nous félicitons Madame le Maire de la Commune de Libreville, pour cette énième initiative de dialogue qu’elle vient d’entreprendre, nous fondons beaucoup d’espoir sur l’issue favorable de ces assises qui vont très certainement ramener la sérénité au sein de notre maison commune. Aussi, nous appelons à la vigilance et à la rigueur des textes, car l’ambivalence et l’ambiguïté de certains leaders syndicaux qui sont juge et partie constituent des maux graves qui freinent l’objectivité et l’efficacité de notre institution.

Interviewés:

NKOGO NDONG Patrice Président de DYCOM
BIBANG BI EKOME Bernardin
ESSAME OBAME Romuald

 

Propos recueillis par Lucka-Martial

 

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