La question mérite d’être posée. Puisque depuis sa mise en liberté « immédiate » ordonnée par la justice, ce Gabonais d’adoption d’origine malienne, commerçant de son état, serait toujours entre les mains d’une instance judiciaire sous tutelle de la Présidence de la République.
Selon nos informations, Harouna Semega, a été écroué le 10 décembre 2021 à la prison centrale de Libreville, suite à un mandat de dépôt pour des faits de complicité de faux et d’association de malfaiteurs. Après six mois de détention, il va bénéficier d’une liberté « immédiate » après avoir présenté des « garanties suffisantes de représentation et des adresses fiables ». Et effectuer le paiement d’une caution de 5 millions payée au Trésor public.
En effet, le 22 juin 2022, la deuxième chambre d’accusation spécialisée de la cour d’appel judiciaire de Libreville a estimé que « l’élargissement » de sieur Harouna Semega » ne constituerait pas un frein à la poursuite de l’information « . D’où sa libération immédiate (voir fac sim).
Seulement, depuis cet « élargissement », Harouna Semega n’a toujours pas goûté à l’air de la liberté. Nos sources indiquent qu’il serait aux mains d’un service judiciaire rattaché à la présidence de la République. Mieux, Harouna aurait même été reconduit à la frontière pour être rapatrié à son pays d’origine, le Mali. Une sulfureuse opération qui n’aurait pas convaincu les services de la documentation. Qui aurait refusé l’expédition. C’est ainsi que le « détenu » Harouna aurait été ramené par ses « ravisseurs ».
Que reprochent-ils à ce dernier? Et pourquoi le garder prisonnier en dehors de la procédure en la matière ?
Harouna Semega serait-il finalement victime d’une concurrence déloyale dans leurs milieux d’affaires? Affaire à suivre.
M.N
