Radio Gabon, média de service public, est actuellement en ébullition. Son personnel, du moins 80 agents, réclament huit mois de salaire pour certains, et d’autres, une intégration à la fonction publique. Face au silence de la tutelle, les agents observent une grève depuis quelques jours au ministère de la communication.
A Radio Gabon, le climat entre la direction générale et le personnel est plutôt morose. Raison, le personnel qui y travaille observe un mouvement de grève depuis quelques jours au ministère de la communication, situé au centre-ville. Les agents sont, depuis huit mois, au régime pain sec. Car, ne percevant plus leurs émoluments de fin de mois. Quand d’autres sont en attente d’une intégration dans la fonction publique.
S’agissant des postes budgétaires, les agents accusent ouvertement la direction des ressources humaines du ministère de la communication pour séquestration de leurs dossiers d’intégration. « « Le DCRH doit s’expliquer sur la destination de nos postes budgétaires ».
Pour Aminata Ondo, présidente du Syndicat des médias publics, « nous sommes rassemblés au ministère de la communication pour marquer notre coup de gueule. C’est trop. Le secteur de la communication, dit-on, est un pouvoir, un 4ème pouvoir. Nous sommes des médias publics, c’est nous qui faisons, qui fabriquons, qui élevons les hommes politiques dans ce pays, ce n’est plus à cacher. Nous sommes des médias au service de l’État. Comment des médias au service de l’État peuvent se retrouver dans un dépouillement, un appauvrissement qui ne dit pas son nom ? »,
Il faut rappeler que plusieurs agents comptabilisent 20 ans sans intégration à la Fonction publique. Ces derniers se contentent d’un salaire de 150.000Fcfa. Au fait de la situation, le ministre de la communication, Pascal Houangni Ambouroue, brille pour le silence.
