Depuis quelques années, les habitants du quartier Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de la commune de Libreville, vivent un calvaire causé par l’absence de l’eau potable dans les robinets. Du moins, dans une grande partie du plan grand quartier de la capitale gabonaise.
Si partout ailleurs, dans ce quartier arrondissement, les choses semblent lentement revenir à la normale, ce n’est pas le cas de la ceinture qui va de la zone dite « fin goudron » à « Dragages » en passant par « Chantier Moderne ». Mieux, si on continue le chemin un peu plus dans les quartiers Eback Cater, Chef le Chef, Nze Eber’Ekûm et bien d ‘autres encore, la situation est gravissime. Cela fait aujourd’hui quatre (4) ans que les populations de ce coin de la ville attendent toujours le retour de l’eau, devenue une denrée rare pour elles.
A l’heure actuelle, aucune solution n’a été trouvée pour résoudre ce problème que les résidents de la zone ne comprennent absolument pas. Si ce n’est qu’après un approvisionnement devenu irrégulier et nocturne, l’eau n’a plus jamais côtoyé ce quartier. Il suffit de voir des installations dans certaines maisons et grandes villas de cette partie de la ville pour s’en convaincre. «Il y a quatre ans, on avait de l’eau comme tout le monde. Puis, la fréquence a changé et ça ne venait qu’aux alentours de 2heures, voire 3h du matin. Et puis, un jour, plus rien. Nous sommes maintenant obligés d’aller dans d’autres quartiers pour avoir l’eau et la SEEG ne donne pas de suite à nos réclamations. Nous sommes donc livrés à nous-mêmes», a déclaré un habitant du quartier.
Un état de choses qui ne laisse que deux alternatives aux riverains : soit recueillir l’eau de pluie, en saison éponyme ; soit remplir des récipients, là où il y a des fuites. Cependant, au fil du temps, dame SEEG impose toujours des factures aux usagers d’où la colère de ces derniers, au regard de toutes ces insuffisances : comment comprendre que l’on puisse demander à quiconque de payer pour un service qu’il ne reçoit pas régulièrement ? Les responsables de cette structure devraient se pencher sur ce problème afin de le régler dans les plus brefs délais, à Nzeng-Ayong et/ou dans d’autres quartiers de Libreville.
Surtout que depuis quelques années, le Gouvernement a lancé, grâce à un soutien de la Banque africaine de développement (BAD), le programme Intégré pour l’Alimentation en Eau potable et Assainissement de Libreville (PIEPAL) qui vise à renforcer et à améliorer les services d’eau potable et d’assainissement du grand Libreville. En cours de réalisation, ce programme va procéder au renforcement et à l’extension de 280 kilomètres du réseau d’eau potable du Grand Libreville comprenant les communes de Libreville, d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum. Mais, jusque-là, lesdits travaux ne sont pas visibles dans les sous quartiers cités plus haut.
Les populations, toujours en attente de voir l’eau couler dans le robinet promettent de sanctionner les politiques qui attendent leurs suffrages, en 2023 prochain. Chaud devant!
LMA