» J’ai aussi remis de l’argent à Pascal Houangni Ambouroue, Arsène Nze Nkoghe et Karim Nziengui ». Telle est la teneur des dénonciations fracassantes qui ont récemment glacé un auditoire médusé de la salle d’audience du Tribunal de Libreville qui statuait sur l’affaire de détournement massif de deniers publics, concussion et blanchissement d’argent dont l’auteur est l’ancien directeur général de Gabon Oil Company, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga.
Cette dénonciation implique des hauts cadres politiques issus du PDG au pouvoir encore en fonction pour certains. Pour une large opinion, si le Gabon se voulait véritablement un exemple de bonne gouvernance, les cadres du PDG, membres du bureau politique de surcroît, abondamment cités par Patrichi Tanasa, devraient soit démissionnés ou être démis de leurs fonctions politique et administrative. Cela aurait pour le PDG, dans son histoire, le mérite de nettoyer les écuries d’Augias. Et c’est justement là où est attendu aujourd’hui Steeve Nzegho Dieko, le néo-secrétaire général du PDG qui fait le buzz ces derniers temps dans le cadre de la tournée qu’il a initiée à travers le pays, pour virer de son parti les cadres soupçonnés d’indiscipline et de comportement déviants de nature à écorner l’image du PDG.
Les militants de base qui ont applaudi la sortie oratoire d’une rare fermeté du SG, fondent dès lors, leurs espoirs de voir des sanctions pleuvoir contre les membres du bureau politique éclaboussés dans cette affaire de détournement de l’argent du contribuable gabonais. Et de démontrer à la face du monde que sa menace de nettoyage des écuries du PDG repose sur du concret, en sommant les hauts cadres de son parti ainsi cités, de se mettre résolument à la disposition de la justice.
Mais une telle hypothèse est-elle envisageable au PDG? That’s the question.