C’est la question que l’opinion se pose depuis que l’ancien directeur général de la GOC a cité les noms de plusieurs personnalités qui auraient perçu les colossales sommes d’argent sorties des caisses de l’entreprise publique chargées de la vente des hydrocarbures.
Au moment où nous mettions sous presse, le verdict du procès de l’ex directeur général de la Gabon Oil Compagny (GOC) et ses collaborateurs, débuté le 18 juillet dernier, était attendu. Ce qu’il faut surtout retenir de ce procès, c’est que l’ex DG de la GOC a délié sa langue.
Du coup, plusieurs révélations ont été faites au sujet des sorties d’argents peu orthodoxes des caisses de l’entreprise. Ici, un ancien et un actuel membre du gouvernement ont été cités. Ce n’est pas tout.
Dans la longue liste des personnes ayant été citées, selon l’ex directeur général de la GOC, se trouve la première dame, Sylvia Bongo et sa fondation qui auraient perçu 400 millions et 150 millions par édition d’octobre rose. Son fils n’est pas en reste. Il aurait aussi bénéficié de la GOC de la coquette somme d’un milliard…
Selon le récit de l’ONG SOS prisonniers qui a assisté à l’audience du 19 juillet dernier, beaucoup de chiffres ont été révélés. Mais la question est de savoir ce que va faire la justice des personnes citées et qui ont perçu « indûment » l’argent de la GOC ? En condamnant seuls les responsables de la GOC va-t-on laisser, sans même les entendre, ces personnalités citées ?
L’opinion attend une réaction de la part de la justice, pour voir si elle est réellement dans la logique de l’équité qui doit la guider. Et si ce n’est pas le cas, elle risque de confirmer ce que d’aucuns pensent à tort ou à raison d’elle: à savoir, une justice qui ne condamne qu’une catégorie de justiciables, qui ne sont pas ou plus du cercle présidentiel.
Junior Akoma