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Aba’a Minko ; « en prison, j’ai transformé le milieu carcéral »

En prison durant 5 ans, où il avait été condamné en 2020 à 10 ans de prison, dont 5 avec sursis et une amende de 5 millions de francs CFALaurent Désiré Aba’ a Minko a recouvré la liberté le 27 juin dernier. Lors d‘une conférence de presse animée le 18 juillet à Libreville, cet ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, a raconté son séjour carcéral, qui a été plutôt un bien pour lui. Inventeur, chercheur, expert, il a aidé des jeunes détenus à obtenir leurs diplômes de Baccalauréat et de Brevet d’étude de premier cycle.

 

En prison à la suite de son canular lié au dépôt des explosifs dans plusieurs médias nationaux, Laurent Déisré Aba’a Minko, condamné en 2020 à 10 ans de prison, dont 5 avec sursis et une amende de 5 millions de francs CFA, est en liberté depuis le 27 juin dernier. A Libreville, il a animé une conférence de presse le 18 juillet 2022, où il a présenté son offre de paix pour sortir le pays du bourbier socio-politique dans lequel il se trouve.

En milieu carcéral durant 5 ans, « je n’étais pas en prison en tant que détenu, on a voulu m’isoler. Et j’ai transformé cet isolement. Je suis un transformateur, et j’ai transformé le milieu carcéral. Du moins, la détention de droit commun, où j’étais détenu. Ce que j’ai fait là-bas, a eu des échos ».

Lors de cette première rencontre avec les hommes de médias, Laurent Désiré Aba’a Minko a raconté son séjour à la prison centrale de Libreville. Si ce lieu peut être considéré pour certains comme un mouroir, pour d’autres, c’est un milieu de réinsertion. C’est en tout cas l’expérience partagée par l’homme politique. « J’ai fait six mois en isolement. Puis, j’ai été transféré en détention de droit commun. Et enfin, au 3è quartier. J’ai un cerveau qui tourne à 100 à l’heure. Et j’ai du mal à le garder sans faire quelque chose. Je suis un inventeur, un chercheur et un expert, rester comme ça, sans gratter du papier, peut me rendre fou. Alors, j’avais proposé au directeur de la prison de former les jeunes détenus et leur permettre de passer les examens nationaux. Il avait accepté sous forme de test.  Ma première promotion, j’ai eu 9 élèves pour le bac et 16 pour le BEPC et j’ai fait un 100%, avec les moyens du bord. J’avais organisé le programme moi-même en détention », se réjouit-il.

Le résultat de cette expérience a donné naissance à la construction d’un établissement en milieu carcéral. « Actuellement en prison, on forme des détenus à la réinsertion scolaire.»

« Ça été un regret, mais une joie d’avoir fait un arrêt et d’être en prison. Ça, je vous le dis de tout cœur », a-t-il conclu.

Voilà une expérience qui devrait servir d’exemple aux autorités judiciaires et carcérales, pour permettre aux détenus de ne pas perdre du temps en prison sans rien faire et leur permettre une réinsertion facile  dans la société, une fois mis en liberté.

 

 

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