Le ministre en charge des de la Corruption et de la Bonne gouvernance, Francis Nkéa Ndzigue, demeure dans un mutisme éloquent, plusieurs jours après les nombreuses dénonciations faites par l’ancien administrateur directeur général de Gabon Oil Company, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga.
Au moment où la société civile et certains partis politiques montent au créneau pour exhorter la justice gabonaise à l’ouverture des enquêtes, pour confondre les personnalités citées comme de potentiels complices dans l’affaire du détournement des milliards de francs issus des recettes pétrolières, le ministre en Charge de la corruption et de la bonne gouvernance, Francis Nkéa Nzigue, opte plutôt pour le mutisme. Comme si, pour ce ministre qui s’est souvent illustré par des sorties oratoires tintamarresques sur la fin de la corruption sous son règne, l’affaire des milliards de la GOC ne constitue pas un motif suffisant pour qu’il se prononce sur la question. Au contraire, le dandy se la coule douce dans son bureau feutré et se pavane gaillardement dans ses cylindrées à travers les artères de la capitale, sans mot dire sur la question.
Toute chose qui laisse penser que le gouvernement est désormais une équipe frappée par un discrédit collectif : présidence et gouvernement. Au regard de la liberté avec laquelle de nombreux membres de l’équipe Ossouka Raponda excellent dans des pratiques aux antipodes des missions régaliennes assignées aux ministères placés sous leur responsabilité.
Que penser par exemple du silence complice du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures qui a disparu des écrans radars depuis le verdict de 12 ans d’emprisonnement ferme de l’ancien tout puissant administrateur directeur général de la GOC. Or, ce n’est un secret pour personne, à savoir que c’est sous les magistères de Noël Mboumba et Vincent de Paul Massassa que ce pillage à grande échelle de l’argent du pétrole a été orchestré. Ces ministres, de l’avis de nombreux Gabonais, devraient aussi faire l’objet d’enquêtes judiciaires, afin de situer leur degré de responsabilité, à défaut de les démettre de leurs fonctions.
Toutefois, pour l’opinion publique, Francis Nkéa Nzigue est désormais un membre du gouvernement qui a perdu toute crédibilité, pour ce long silence face à l’actualité brûlante très liée à son département ministériel.
