Plusieurs maisons ont été détruites le mercredi 15 juin dernier au quartier London, dans le 4e arrondissement de la ville de Libreville. Cette destruction, supervisée par un huissier de juste escorté par un fort contingent de policiers aurait été appuyée par des hommes d’affaires d’origine libanaise qui ont brandi un titre foncier datant de l’époque de Bongo-père. Devant la gravité des faits, le gouvernement gabonais a réagi en diligentant une enquête pour faire la lumière sur cet énième litige foncier.
Les litiges fonciers sont récurrents au Gabon. Dans la plupart des cas, Ils opposent des Gabonais de la bourgeoisie à ceux de la classe moyenne (ou de la basse classe). Les plus forts, usant de leurs connexions dans la haute administration, délogent toujours les plus faibles. Ce fut le cas encore récemment au quartier London dans le 4e arrondissement de la capitale gabonaise, où des sujets libanais ont détruit des habitations des Gabonais, sans aucune autre forme de procès.
Selon les déclarations des victimes, la destruction de leurs maisons aurait été faite en violation de leur droit et des règles établies en la matière. Occasion, pour le ministère de la Justice, Garde des sceaux, Chargé des Droits de l’Homme et de l’Egalité des Genres, informé par les médias, d’ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire. Car plusieurs questionnements entourent cette expropriation faite, de surcroit manu militari et au bulldozer. L’opération s’est-elle faite en conformité avec la loi ? Si non, comment une telle injustice a-t-elle pu être autorisée par les forces de l’ordre ? Autant de questions qui attendent des réponses claires des autorités gabonaises.
LMA