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Voiries urbaines| Trottoirs de Libreville, parking et vente de véhicules devenus

Le phénomène saute aux yeux. Aucune zone de la capitale gabonaise n’y échappe. Faute de parkings créés par la municipalité, les automobilistes sont contraints de stationner sur les trottoirs, ces espaces réservés aux piétons. Ce capharnaüm profite cependant à certains, qui gagnent désormais leur vie en trouvant ces espaces de fortune pour vendre des véhicules.

Les trottoirs sont, par définition, des parties latérales d’une rue surélevées par rapport à la chaussée. Ces espaces sont réservés à l’usage exclusif des piétons. A Libreville et ses environs, il n’est plus rare de voir, en dehors des stationnements abusifs, certains véhicules estampillés ‘’à vendre’’ sur les trottoirs. Un phénomène qui prend de l’ampleur dans la capitale gabonaise. Rares sont les parties de la capitale qui sont épargnées par le phénomène. Au centre-ville, comme aux quartiers, à l’instar des Akébé, de Kinguélé, Cosmopark, Derrière-la-Prison, Nkembo, Nzeng-Ayong, c’est le même désordre. Et ce, de jour comme de nuit. Conséquence, les usagers allant à pied sont contraints de marcher sur la chaussée, courant ainsi le risque de se faire renverser par un véhicule.  Habitant de Belle-Vue 2, Guy Maganga raconte qu’il a été touché violemment au bras gauche, le 22 mars dernier, par le rétroviseur d’un véhicule roulant dans le sens carrefour Belle-vue-commissariat de police de ce quartier du troisième arrondissement. Ce jour-là, il tentait d’éviter des voitures mises à la vente sur le trottoir. « En homme responsable, le chauffeur s’était arrêté pour s’enquérir de la situation et me porter secours. Mais j’aurais pu me faire tuer », dit-il. Non sans s’interroger sur qui devait en porter la responsabilité si, effectivement, le pire lui était arrivé.

«Il est très difficile pour les piétons de circuler dans certaines zones où les véhicules encombrent les trottoirs. En dehors des stationnements qui peuvent avoir une durée déterminée, les vendeurs de voitures occupent ces espaces à des durées indéterminées, du moment que le véhicule n’est pas acheté. Cette situation expose les piétons aux dangers de la route », fait remarquer un usager.

Pour la plupart, ces vendeurs à la sauvette des véhicules sont des sujets Camerounais et Nigériens. Ils pratiquent le même procédé. Pour tromper la vigilance des autorités municipales, ils prennent souvent place à quelques mètres du lieu de l’exposition des voitures. Une fois qu’un hypothétique client tourne autour d’un véhicule qu’il vous apostrophe et vous demande si vous êtes intéressés par la marchandise. Si la réponse est positive, c’est sur le capot du véhicule que la vente s’effectue au grand dam des mesures de sécurité.

Avec ce phénomène, l’observateur se demande à quoi ont servi toutes ces opérations  ‘’libérez les trottoirs’’ ? Plusieurs n’hésitent pas à pointer un doigt accusateur sur le ‘’mangement’’ des initiateurs, alors que de tels phénomènes perdurent et sont visibles de tous. Il serait temps qu’un peu d’ordre soit fait, pour la sécurité des piétons qui sont confrontés, chaque jour, à des dangers multiples dus à l’obstruction des trottoirs, espaces qui leur sont réservés.

LMA

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