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Infrastructures |Pont de Kango, le danger est permanent

A croire que l’esprit de Santullo planerait toujours sur le Gabon. Tant les affaires de ce franco-italien avec l’Etat gabonais ont connu des entourloupes et autres combines qui ont obligé l’Etat gabonais à surseoir au règlement des factures dites surfacturées.

Le dernier fait en date est cette sortie fracassante de Karen Santullo, veuve du défunt et nouvelle Présidente du groupe Santullo. Cette dernière met en garde, dans une lettre adressée au président de la République gabonaise, l’effondrement, si rien n’est fait conformément au projet initial, du pont de Kango. Cette dernière s’appuie sur le fait que depuis 2013, le projet de dédoublement de ce pont qui traverse le fleuve Como sur la route nationale 1 ne s’est pas matérialisé 9 ans après. Situation qui peut entrainer, à la longue, la désagrégation du béton qui les compose, plongeant ainsi toute la structure dans le fleuve Como.

Pour rappel, en février 2012, suite à  une collision entre une péniche et un des poteaux de la pile N°8 ce pont avait été endommagé. Pour parer au plus pressé, le Groupe Santullo avait été  appelé à la rescousse par l’Etat gabonais pour refaire cette structure. Mais 9 ans après, en effet, la structure métallique de ce qui aurait dû être le nouveau pont de Kango est à l’abandon au bord du fleuve, envahie par la végétation.

Cette annonce de la Présidente du Groupe Santullo intervient après que l’Etat gabonais vient de gagner l’un des nombreux procès en appel à la Cour d’appel de Paris. Fort de cette situation, le Groupement n’entend plus achever les travaux de cette infrastructure d’une longueur de 80 mètres pour 500 tonnes d’acier. Même si cette dernière se défend du fait que : «Ce pont ne faisait d’ailleurs pas partie de la sentence arbitrale qui vient d’être annulée. Il a été approvisionné et pré-assemblé aux seuls frais du Groupement Santullo Sericom Gabon», rappelle Karen Santullo.

Devant la gravité de la situation et devant le manque d’empressement observé par l’Etat gabonais, l’opinion se demande si la déclaration de Karen Santullo est une réalité ou simplement du pur chantage, pour faire plier l’Etat gabonais ? Parce que cette opinion ne comprend pas que devant la gravité de la situation, ce projet de dédoublement de cette infrastructure ne soit, dans un premier temps, confié à une autre entreprise, et dans un deuxième temps, inscrit dans les priorités du Plan d’accélération de la transformation (PAT), feuille de route du gouvernement.

 Avec le tonnage journalier qui emprunte cette structure, une large opinion croit en la déclaration de Karen Santullo et estime que le laxisme observé par l’Etat gabonais engendrerait des accidents qui auront des coûts plus importants que le dédoublement imposé actuellement. Au gouvernement de prendre ses responsabilités.

LMA

 

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