Depuis plus de deux mois, les Gabonais ne savent plus où se donner de la tête : il fait chaud dans les principales villes du pays. Une véritable canicule matérialisée par une vague inhabituelle de chaleur qui s’abat sur l’ensemble du territoire national, au grand dam des populations.
« Mon Dieu quelle chaleur ! Il fait très chaud en ce moment, on n’arrive même plus à sortir, à aller au travail tranquillement avec des habits normaux, on est obligé de s’habiller en débardeur parfois ». C’est la vague de contestations que l’on enregistre chaque jour dans les foyers gabonais et dans les transports publics.
Il est vrai que les Gabonais ne sont pas habitués à ce genre de chaleur qui sévit actuellement. Surtout que la pluie, en cette saison des pluies, se fait de plus en plus rare.
Au centre hospitalier universitaire de Libreville, les médecins urgentistes notent un accroissement sans précédent des cas d’hospitalisations pour déshydratation et coups de soleil. On transpire trois fois plus et les petites épidémies se multiplient, sans compter la démultiplication des moustiques et autres cafards. Les uns et les autres rivalisent d’astuces. Il y en a qui prennent trois bains de douche froide par jour, d’autres tâchent d’être, autant que possible, dans un lieu climatisé, ou de s’habiller en tenues légères.
Selon les spécialistes météorologiques, cette situation n’est, semble-t-il, qu’un début. Jusqu’en fin avril prochain, le thermomètre devrait continuer d’afficher des hausses inhabituelles de température, frôlant parfois les 35° en moyenne, malgré le couvert végétal estimé à 85% de la superficie totale du pays. Cette vague de chaleur serait, selon les mêmes spécialistes, la résultante des dérèglements climatiques décriés depuis plusieurs décennies. Le Gabon n’échappe pas à ce réchauffement de la planète.
Cette situation malheureuse fait le bonheur de certains commerçants qui exercent dans les activités du froid. L’on observe depuis lors, une vente accrue des climatiseurs et autres ventilateurs. Les ventes des parapluies et parasoleils sont exponentielles, sans omettre la vente des boissons gazeuses fraîches et autres glaces, le tout arrosé par des factures exorbitantes de la SEEG, pour cause de consommation élevée de l’électricité et de l’eau.
« On n’est vraiment pas sorti de l’auberge. Après deux ans de privation, pour cause de Covid, voilà qu’une vague de chaleur vient perturber notre quotidien. Qu’avons-nous fait pour mériter un tel sort », s’est exclamée une gabonaise, visiblement mal à l’aise par cette hausse de chaleur.
LMA
