Alors que leur employeur, la Caisse nationale de sécurité sociale est en voie de cessation de paiement, le personnel a décidé de fermer à compter de lundi prochain, toutes les agences de Libreville et de l’intérieur du pays de cette entité de prestations sociales. Le personnel dénonce la régularité de retards de salaires.
Réunis en assemblée générale au siège de la Cosyga à Libreville, le Syndicat des professionnels de la Caisse nationale de sécurité sociale a annoncé la fermeture, dès lundi prochain, des agences de la CNSS à Libreville et l’intérieur du pays. Une décision qui fait suite, est-il besoin de le rappeler, à la situation de crise que connaît actuellement cette entité de prestations sociales. En effet, l’entreprise, avait annoncé son DG, Patrick Ossi Okori, pourrait cesser de payer les pensions retraites et autres salaires d’ici juillet prochain. Et depuis lors, force est de constater la régularité des retards des salaires.
« Nous avons donc décidé de prendre nos responsabilités, du fait que les salaires, aujourd’hui, ne sont pas versés à temps », s’est indigné le président du Sypross, André Richard Ndi Bekoung. « Nous avons donc décidé que, dès ce lundi 30 mai, étant donné que la loi ne nous exige pas de déposer un préavis de grève lorsqu’il s’agit du non-respect du paiement des salaires, de la fermeture de toutes les agences de Libreville et de l’intérieur du pays », a-t-il annoncé devant ses collègues.
Pour le Sypross, la situation que connaît aujourd’hui la CNSS est entretenue et soutenue par les pouvoirs publics, qui détiennent »le visa de conformité ». Selon André Richard Ndi Bekoung, ces décideurs peuvent mettre fin à la situation de crise que connaît la CNSS.
» Jusqu’à ce que nous ayons des garanties par l’État et ceux qui ont les visas de conformité que nos salaires seront effectivement versés le 25 de chaque mois. Parce que nous devons revenir au 20. À compter de lundi, si nous n’avons pas de garantie, nous allons maintenir cette situation de blocage jusqu’à nouvel ordre « .
Pour les syndicats, une enveloppe de 500 milliards sera la seule option pour sauver ce service de prestations sociales dans le pays.