Plusieurs Gabonais avaient cru, à tort, qu’après la levée de l’ensemble des mesures restrictives liées au Covid-19, les prix des transports en commun reviendraient à la normale. C’était sans compter avec la mauvaise foi de nombreux transporteurs, et ce, malgré les appels à l’ordre des syndicats et du gouvernement.
Il faut reconnaître, loin ici d’être xénophobe, que ce secteur d’activité, comme la plupart des secteurs, est aux mains des sujets d’origines étrangères. Et de ce fait, malgré les nombreuses récriminations du gouvernement, ces derniers font, le plus souvent, à leur tête.
La pandémie du covid-19 et les mesures restrictives prises par le gouvernement ont été des occasions propices pour qu’ils en tirent profit. Puisque, depuis de nombreuses années, ces derniers ont voulu, contre vents et marées, augmenter les prix du transport au Gabon. Toutes les occasions étaient opportunes : de l’augmentation du prix du carburant, aux tracasseries policières en passant par différents rackets, pour une éventuelle augmentation du prix du transport. Ainsi, depuis l’annonce de la suspension des mesures restrictives dues à la pandémie du coronavirus, ces transporteurs continuent à maintenir la hausse des prix dans les transports en commun. La question qui est aujourd’hui posée est de de savoir, si le gouvernement peut faire baisser les prix du transport ?
La question alimente aujourd’hui les débats, au regard du comportement affiché par la plupart des taximen et clandomen. Plusieurs d’entr’eux ne veulent rien comprendre, malgré la montée au créneau du président du Sylteg et du gouvernement qui ont tenu à rappeler à l’ordre, ces derniers pour un retour à la normale des prix dans le transport en commun.
Aujourd’hui le bouc émissaire est tout trouvé, ce sont maintenant les nouvelles mesures de délivrance de la carte grise qui imposent la surpression de deux ou trois places dans les bus. Cette exigence passe mal auprès de ces derniers qui y voient un manque à gagner qu’ils comptent bien récupérer en augmentant le prix du transport, et ce, malgré l’annonce de la levée de l’ensemble des restrictions prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 dans le pays.
Ainsi, depuis lors, on assiste à une anarchie, où tout transporteur impose son. Le prix de certains trajets est doublé, voire triplé, comme ceux du marché Nzeng-Ayong-PK 8, on est passé de 200 FCFA à 400 FCFA ; de la Gare routière à Fin goudron, de 300 FCFA à 500 FCFA ; de Rio à Ntoum, le montant a augmenté de 500 FCFA, passant de 1.000 FCFA à 1.500 FCFA ; il en est de même du Pk 12 à Mélen qui est passé de 500 FCFA à 1.000 FCFA. Pour les destinations de l’intérieur du pays, c’est le pic.
Malgré ces prix élevés, certains chauffeurs remplissent leurs bus en imposant quatre passagers par banquette. : « si les chauffeurs ne revoient pas les prix à la baisse, ils n’ont qu’à garder le nombre de place fixé pendant la pandémie», a indiqué un client.
Devant cette situation, l’heure n’est plus à la parlotte. Les syndicats et le gouvernement doivent prendre des mesures fortes et rigoureuses pour faire plier ces récalcitrants qui n’attendent que la moindre occasion pour se mettre plein les poches. Il en est de même des Gabonais qui doivent faire front contre cette hégémonie des taximen et clandomen, en dénonçant ou en refusant de payer les prix imposés.
Seul bémol dans cet imbroglio, le gouvernement, pour soulager les populations, continue la gratuité du transport via les bus de la Société gabonaise de transport (Sogatra), Trans’Urb et Trans’Akanda, notamment dans le Grand-Libreville.
LMA