A un an de l’élection présidentielle, la situation dans le département de la Lolo-Bouenguidi, province de l’Ogooué-Lolo, fait état d’un climat social véritablement délétère qui n’augure pas de lendemains meilleurs pour le parti au pouvoir.
Les populations locales fustigent l’absence des principaux responsables politiques du régime dans la localité. En plus d’avoir déserté le chef-lieu du département, Pana, ces derniers font également preuve d’un mépris éloquent vis-à-vis de leurs électeurs.
Dans cette localité, la demande sociale reste surtout portée sur l’état de la route et son corollaire de conséquences. A l’exemple de l’axe routier Pana-Limengué qui se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement très avancé. Il faut faire preuve de témérité pour s’y aventurer.
Des témoignages dignes de foi, il ressort que le mauvais état de cette route a contraint l’actuel président de l’Assemblée nationale, fils du coin, de se délocaliser à Limengué, son village natal, abandonnant son domicile de Pana devenu inaccessible. Abandonnant ainsi de facto, une population croupir dans un sous-développement de plus en plus préoccupant. Ce d’autant plus qu’elle ne permet plus des évacuations sanitaires vers Koula-Moutou; de ravitailler la localité en vivres…
Face à ce tableau sombre, la crème des cadres politiques du coin a levé le camp, ce malgré l’impératif du message d’Ali Bongo du 12 mars dernier, de porter le message du PDG partout où besoin se fera sentir.
Du coup, à la Lolo-Bouenguidi, beaucoup tancent sur le prestigieux poste de président de l’Assemblée nationale qu’occupe un de leur, au regard de la précarité qui est la leur.
La Lolo-Bouenguidi connaîtra-t-il le même sort que la Lolo-Wagna restée une bourgade enclavée après 20 ans de présidence de l’Assemblée nationale d’un fils de cette autre localité, Guy Nzouba Ndama ?
That’s the question.