Selon les statistiques du Plan d’accélération de la transformation (PAT), le déficit de logement est estimé à 225 000 actuellement. A elle seule, la province de l’Estuaire concentre un déficit de 119 000 habitations, soit 53 % des besoins en logement du pays.
En accédant à la magistrature suprême, les émergents avaient promis construire 5.000 logements par an. En effectuant le calcul, les Gabonais bénéficieraient aujourd’hui de plus de 600.000 logements sociaux. Le problème du logement ne se poserait même plus. Mais treize ans plus tard, le manque est criard. Se loger au Gabon, surtout à Libreville, est un véritable casse-tête. Selon les statistiques gouvernementales issues du Plan d’accélération de la Transformation (PAT), 225 000 foyers gabonais sont en manque de logement depuis 2015. A en croire le tableau présentant le déficit en logements par province, la province de l’Estuaire concentre à elle seule 53 % des besoins en logement du pays. Soit un déficit de 119 000 habitations.
Elle est suivie respectivement par les trois provinces abritant les autres plus grands centres urbains du pays : Haut-Ogooué (26 000) ; Woleu-Ntem (22 000) et Ogooué-Maritime (14 000). Viennent ensuite l’Ogooué-Ivindo (12 000), la Ngounié (10 000), le Moyen-Ogooué (9000), l’Ogooué-Lolo (7000) et la Nyanga (6000). Malgré les nombreux projets immobilier initiés depuis des années, force est de constater qu’il y a encore du chemin à faire pour loger convenablement les populations.
Les statistiques du PAT ne manqueront certainement pas de faire soupirer le Président Ali Bongo, qui vient de déclarer sa candidature à briguer un troisième mandat. Ce dernier se souviendra que s’il avait réalisé sa promesse de 5 000 logements par an durant son premier mandat, la situation ne serait pas celle que les Gabonais vivent aujourd’hui en matière de logement.
LMA