Plongée dans une léthargie qui ne dit pas son nom, du fait de plusieurs dysfonctionnements, empêchant son essor vers l’excellence, l’Université Omar Bongo, la première du Gabon, pourrait sortir de ce sinistre. Pour sauver ce temple du savoir, 256 recommandations issues des états généraux ont été présentées à l’administration de cette entité pour la réformer.
Il faut sortir l’Université Omar Bongo des maux qui la minent. Pour sortir de ce sinistre ambiant, le 20 avril, le rapport final des états généraux de l’Université Omar Bongo (UOB) a été remis au recteur, Pr Mesmin Noël Soumaho.
Selon les initiateurs de ce cahier de charges long de 256 recommandations, il s’agit des « recommandations à court, à moyen et à long terme », a précisé Pr Guy Serge Bignoumba, le président du Conseil scientifique et pédagogique desdits travaux. Lequel a rappelé qu’ «il y a eu des recommandations innovantes telles que celle relative à l’ouverture d’un compte dans les banques commerciales. »
Maintenant que les états généraux ont permis de dénicher les maux qui bloquent le rayonnement de ce temple du savoir, les enseignants se disent pressés de les soumettre aux plus hautes autorités pour exécution.
Faut-il rappeler, du fait de plusieurs dysfonctionnements, l’Université Omar Bongo est régulièrement en mouvement de grève. Des enseignants, qui réclament des meilleures conditions de travail et de vie. Et des étudiants qui réclament des meilleures conditions d’apprentissage.
Il faut dire que la gestion des différents recteurs de ce temps du savoir, n’est pas étrangère au sinistre que connaît la première université du pays. Gestion opaque des ressources financières et de son patrimoine, entre autres.
Dans ce décor pathétique, le gouvernement n’est pas en reste. Propriétaire de ce cadre du savoir, le gouvernement à travers son ministère de l’Enseignement supérieur, a laissé mourir l’Université de Libreville, aujourd’hui, l’UOB.
Maintenant, que le document de pilotage qui pour les années à venir doit permettre à l’UOB de retrouver son lustre d’antan est connu, reste maintenant au gouvernement de prendre connaissance de ces réflexions et de les appliquer.
Sinon, ces états généraux ressembleront aux précédents travaux, c’est-à-dire, sans suite, avec des recommandations, tout simplement rangées dans les tiroirs.