La candidature à la prochaine élection présidentielle d’Ali Bongo Ondimba semble diviser au sein des arcanes du pouvoir et au PDG. Ce climat devient de plus en plus délétère, suite aux appels à candidature lancés, ces derniers temps, par certains. Des appels à candidature qui exacerbent un peu plus une bonne frange de la population.
Même si en politique, on n’a jamais fait l’unanimité, il se trouve que nombreux anciens soutiens du candidat Ali Bongo Ondimba aux élections présidentielles de 2009 et 2016 pensent que leur champion n’est plus apte à concourir et qu’il est temps pour lui de passer le témoin à un autre cadre du parti au pouvoir pour la circonstance.
Des sources concordantes, l’immense majorité des barons du PDG n’en pensent pas moins. Ces derniers soutiennent leur refus à cause de l’état de santé de l’actuel chef de l’Etat qui reste préoccupant aujourd’hui. Et imposer un tel candidat aux militants du PDG, quoique sous la menace disciplinaire permanente, pourrait susciter une vague des défections dans la représentation territoriale de ce parti.
Mieux, à l’instar d’autres pays, les populations ne comprendraient pas que le Gabon, disposant d’une importante cuvée de filles et de fils, de surcroit présidentiables, la candidature d’Ali Bongo Ondimba souffrant leur soit imposée à la tête du pays et pour un nouveau septennat. Histoire de les inviter à adouber une succession dynastique à la tête du pays. Si cette éventualité est mis en évidence, ce serait aménager un boulevard à l’opposition qui se frotte déjà les mains à l’annonce de la candidature d’Ali Bongo à la présidentielle de 2023.
La grogne sociale du moment, faute de la fermeture d’entités étatiques et l’accroissement du chômage ; la gestion quelconque du dossier de paiement des droits légaux aux déflatés : la crise de liquidité au Trésor public ; les phénomène des bouchons à Libreville ; les éléphants blancs de la Marina et de la Cité de la Démocratie ; l’échec de la politique de logement ; l’incapacité d’attribution des pensions aux milliers de travailleurs gabonais appelés à faire valoir leurs droits à la retraite et qui ruminent de colère ; le départ à un rythme frénétique d’étudiants gabonais pour chercher mieux à l’étranger, faute d’un système universitaire fiable dans le pays etc… sont autant de réalités qui accablent déjà le pouvoir et pourrait le rendre complètement aphone si d’aventure son prochain candidat à l’élection présidentielle ne soit pas détenteur de toutes ses facultés physiques et intellectuelles.