Alors que l’instance faîtière du football, la Fegafoot est actuellement dans un processus de renouvellement de ses instances, l’affaire de pédocrminalité dans le football continue d’alimenter les débats. A ce sujet d’ailleurs, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro) a écrit le 28 mars, à la Fédération internationale de football association (Fifa) face aux nombreux cas de pédocriminalité dans le football au Gabon.
Jusque-là muette comme une carpe de l’Ogooué au sujet des cas de pédocriminalité dans le football gabonais, ayant déjà conduit quelques personnalités du ballon rond en détention, la Fegafoot est toujours dans le viseur des instances du football mondial. Une situation inconfortable, alors que l’instance faîtière est actuellement plongée dans un processus de renouvellement de ses instances et dont Pierre Alain Mounguengui est candidat à sa propre succession.
Mais face à son silence dans cette affaire de pédocriminalité, c’est le Fifpro qui a décidé de se mettre en avant. En effet, ce regroupement des footballeurs internationaux a récemment écrit à la Fifa, en lui demandant d’intervenir.
Non sans faire part de ses inquiétudes quant à la situation qui prévaut. Surtout que fait noter le Fifpro, le Fegafoot étant dans une position de juge et partie, «n’était donc pas apte à enquêter sur des allégations aussi graves».
Comme allégations graves, Fifpro dit avoir des informations sur « la pratique courante à la Fegafoot consistant à conserver et / ou confisquer les passeports des joueurs pour s’assurer que les joueurs restent silencieux sur diverses questions ».
«Nous avons identifié plusieurs, qui ont parlé d’une série d’agresseurs très médiatisés et en série, qui sont profondément ancrés dans les structures du football gabonais. Ces personnes ont été autorisées à continuer d’abuser de leur position malgré les inquiétudes soulevées à la fois publiquement et en privé avec les personnes les plus expérimentées de la Fegafoot. En effet, un examen des sources publiques par notre équipe d’enquêteurs montre que les hauts responsables de Fegafoot ont reconnu qu’ils étaient au courant des allégations d’abus. Bref, c’était un secret de polichinelle qui n’a pas été abordé pendant des années», a ajouté la Fifpro.
Déterminée à mettre fin à ce phénomène et à conduire les auteurs en prison, le Fifpro a indiqué continuer « à user de notre position et de notre influence pour faire en sorte que le courage des lanceurs d’alerte ne passe pas inaperçu».
