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Municipale de Libreville : Ossoucka Raponda, Premier ministre ou Maire de Libreville ?

  La question taraude les esprits à la Mairie de Libreville, où se dégage le sentiment que l’actuel Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda détiendrait les leviers de commande de l’institution municipale.

En français facile, la locataire du 2 décembre serait en réalité la vraie maire de la capitale gabonaise. Malgré le fait que la mandature en cours soit au tourde la communauté Fang. A croire que les limogeages de Léandre Nzue et d’Eugène Mba, puis du parachutage de  dame Mihindou, née Christine MbaNdutume y contribue à cette situation.

Des sources concordantes, l’actuel édile de Libreville joue le rôle de l’homme lige, tellement les grandes décisions et orientations lui seraient dictées depuis la Primature. Si dame Mba Ndutume peut se réjouir de son traitement salarial enviable et les avantages tirés de sa fonction à la tête de la première municipalité du Gabon, il n’en demeure pas moins vrai que le contrôle et la décision lui échappent.

Des témoignages recueillis auprès de certains responsables des différents services  de l’hôtel de ville se veulent on ne peut plus édifiants sur la réalité qui prévaut.  » Ce n’est un secret pour personne ici à l’hôtel de ville, le Premier ministre est la personne qui décide qui fait et défait, l’actuel maire joue simplement la couverture. Nous attendons donc désormais du Premier ministre qu’elle règle le problème des retraités de l’Hôtel de ville, puisque c’est elle qui inspire les décisions de limogeage et de nomination des agents municipaux« , confie un cadre municipal visiblement préoccupé par la réalité dans la maison.

Tenez, par exemple,  l’actuel maire ne cache plus sa soumission au Premier ministre qui contraint sa ‘’protégée’’ de maire à interrompre certaines réunions pour répondre aux convocations émanant du cabinet du Premier ministre. Ce n’est pas tout. Il se dit qu’en dehors de quelques-uns de ses frères et sœurs, le gros des nominations actées par l’actuel maire de Libreville porterait le timbre du Premier ministre.

Raison pour laquelle ces nominations paraissent de nature communautaire. Ainsi,  comme dans la plupart des postes au niveau de la haute administration qui échoient aux cadres Mpongwé, la même coloration reste bien visible dans les nominations du moment à l’hôtel de ville de Libreville. Au point où, dans les milieux politiques de la province de l’Estuaire, l’on s’accorderait  désormais sur le fait que l’actuel Premier ministre a échoué dans la mission  d’encadrer et de mobiliser l’élite politique de la première province du pays, à cause de son grand penchant pour sa seule communauté.

Selon certains esprits avisés, à  un (1) an des élections générales, une telle redistribution des cartes ou un tel partage du gâteau politique se révèle préjudiciable pour le pouvoir dans le premier vivier électoral du pays qu’est l’Estuaire.

 

 

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