Le climat qui prévaut dans toutes les localités du pays entre le ministère des Eaux et Forêts et les populations villageoises n’augure rien de bon. Il se dégage ‘un conflit qui prend chaque jour des proportions importantes qui méritent que les plus hautes autorités du pays s’en préoccupent, un tant soit peu, afin d’éviter une implosion.
Il convient d’abord de relever la problématique du caractère souverain que revêt le département ministériel des Eaux et Forêts, mais qui se trouve curieusement entre les mains d’un membre du gouvernement aux antipodes des us et coutumes du Gabon. Résultat : la suppression des coupes villageoises du bois et l’interdiction aux Gabonais de procéder à l’exploitation forestière, sous peine de fortes représailles.
Le ‘’blanc’’du gouvernement, arrogant devenu du fait de ses privilèges n’aurait cure des lamentations des populations villageoises qui dénoncent une discrimination profitable aux grands exploitants. Du coup, à travers le pays, les populations ne manquent plus d’exprimer leur colère face à la réalité qui entoure désormais les restrictions à eux imposées sur leur forêt. Pourtant, sous le règne de ses prédécesseurs, des autorisations étaient faites aux populations rurales de bénéficier des coupes villageoises sans empiéter l’activité forestière des grandes sociétés.
Toute chose qui permettait à ces petits exploitants de disposer des moyens de subsistance tirés de la vente du bois abattu dans un rayon de 5 kilomètres après les villages. Alors que les limites des permis industriels régulièrement délivrés aux grands exploitants commençaient après ces 5 kilomètres.
Fort de ce qui précède, quid alors des droits des populations gabonaises sur la forêt du Gabon?
