Depuis quelques jours, le climat qui prévaut au niveau de l’aéroport de Libreville laisse présager le spectre d’une grève qui, si rien n’est fait dans l’urgence par les pouvoirs publics, pourra affecter de nouveau, le trafic aérien. Ce fut déjà le cas l’année dernière où un vol de la compagnie Air France avait été immobilisé sur le tarmac, des heures durant, par les agents de sûreté en colère qui réclamaient plus de trois mois d’arriérés de salaires.
Il avait fallu l’intervention des plus hautes autorités de l’Etat pour que le ministère du Budget via le Trésor public, accède à la requête de la structure directionnelle de l’Office national de sûreté et facilitation des aéroports du Gabon, pour débloquer des fonds nécessaires au dénouement de la crise qui prévalait. Au moment où nous mettions sous presse, le personnel de la même entité sous tutelle du ministère des Transports, compte de nouveau trois mois d’impayés de salaires.
Les indiscrétions avancent que les mois de novembre, décembre et janvier en cours pourraient ne pas être versés à ces agents avant la fin du mois de mars 2022. Ce, malgré la demande de rallonge budgétaire émise depuis l’année dernière par la direction générale qui ne sait plus à quel saint se vouer pour tenter d’éviter un énième soulèvement de son personnel, plongé dans une précarité aux conséquences incalculables. Une réalité qui, selon certains experts en sûreté de l’aviation civile, est contraire aux normes et exigences de l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
De sources concordantes, les services de la direction générale du Budget ont fini de traiter le dossier de la rallonge budgétaire qui aurait même déjà reçu la signature du ministre de ce département. Curieusement, on déplore un blocage dans la mise à disposition des fonds sollicités à l’Onsfag. Comme si, au niveau de la Dépense, des mains noires œuvraient pour pousser les agents de sûreté à une grève qui viendrait mettre en mal l’activité aéronautique au Gabon.
