Coup de tonnerre au Parti démocratique gabonais, le parti au pouvoir. Cette fois, c’est Paul Biyoghe Mba, qui a à nouveau fait parler de lui. L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo ne digère pas le partage des postes au sein du palais Léon Mba, siège de l’Assemblée nationale.
Paul Biyoghe Mba, va-t-il faire cavalier seul en 2023 ? En tout cas, les dernières sorties de l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo ne sont pas pour améliorer l’image du PDG, le parti au pouvoir pour 2023. Lors d’une session ordinaire à l’Assemblée nationale, le député du 3è siège du Komo-Mondah, n’ a pas mis les gants pour dire à tout le monde qu’il pense de la distribution des postes à l’Assemblée nationale. Selon cet ancien membre du gouvernement, ces postes ne sont réservés exclusivement qu’aux députés de Haut Ogooué et à ceux de l’ethnie Nzebi.
Il n’en fallait pas plus pour que les médias proches du pouvoir s’attaquent au fils de Bikélé, dans la commune de Ntoum. Au point de le voir comme un potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2023.
Il faut dire que Paul Biyoghe Mba n’est pas à sa première colère. Lors d’une rencontre, il y a quelques mois des pédégistes de la province de l’Estuaire, il était sorti de sa réservé. Il avait dénoncé « la marginalisation et l’affaiblissement dont sont l’objet en ce moment les Fangs de l’Estuaire ». Selon lui ; qui subissent une descente aux enfers de la part du pouvoir en place qui a choisi de faire la part belle à la composante myéné.
Paul Biyoghe Mba en avait donné pour preuve éclatante, non seulement la composition du Gouvernement, mais aussi, et surtout, la composition des bureaux des deux chambres du Parlement, sans compter les nominations dans la haute administration. Sans tourner en rond et sans litote, il aurait désigné l’exécutif du Parti comme responsable de cette situation. Selon le tout Premier ministre d’Ali Bongo, les affaires politiques de l’Estuaire sont maintenant traitées en dehors même des gens de l’Estuaire eux-mêmes. Pour lui, ça ne peut pas continuer de cette façon, et ça risque de conduire à la révolte.