L’exercice 2018-2019 sera finalement audité par la Cour des comptes. L’institution vient de répondre favorablement à la requête introduite par trois conseillers municipaux de la commune de Libreville.
Il s’agit de la requête introduite par les conseillers municipaux de l’opposition, Union Nationale et le Rassemblement pour la Patrie et le Modernité. Jeanine Taty Koumba, Emmanuel Ntoutoume Ndong et Faustin Bilie Bi Essono avaient en novembre dernier saisi la Cour des Comptes pour un audit de l’exercice 2018-2019.
Très attendu par les concernés, la Cour des comptes a finalement répondu favorablement à cette requête. C’était le 21 décembre dernier que sa chambre provinciale de l’Estuaire située à Ntoum réagi.
« Suite à la saisine de certains conseillers municipaux de la commune de Libreville, sollicitant la Cour pour un audit de ladite commune pour les exercices cités en objet, j’ai l’honneur de vous informer que la chambre provinciale des comptes de Ntoum ayant compétence sur les collectivités locales de la province de l’Estuaire s’est saisie du dossier et décide d’y donner suite, conformément à la loi ».
Il faut souligner que c’est à partir d’une analyse comparée des documents relatifs aux exercices 2018 et 2019, dont plusieurs incongruités avaient été constatées. Il s’agit des documents transmis par Léandre Nzué, aujourd’hui en prison, pour malversation financière.
Vus de cette manière, les conseillers avaient estimé qu’il y a une manipulation des chiffres. Ils se sont basés sur l’article 314 de la loi organique N°001/2014 du 15 juin 2015 relative à la Décentralisation qui indique « les recettes sont prises en compte au titre du budget de l’année au cours de laquelle elles sont encaissées ».
La Cour des comptes débutera son audit par des entretiens avec les différents concernés, le maire et ses adjoints, certainement que les conseillers seront également conviés.