C’est cette fois l’australien Fortescue Métals qui a été choisi par le gouvernement gabonais pour la relance du projet à problèmes de fer de Belinga. Ce gisement connu depuis plus d’un demi-siècle, dont l’exploitation a toujours été freinée des quatre fers par les ONGs pour la protection de l’environnement.
A l’arrêt depuis une décennie, le gouvernement gabonais souhaite rouvrir le dossier du projet de fer Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo, au Gabon. C’est du moins ce que les autorités de Libreville espèrent après la conclusion d’un accord avec le géant minier australien Fortescue Metals intervenu le 24 novembre dernier.
A en croire les informations qui ont filtré, mais qui non confirmées par Libreville ou par la compagnie minière, celle-ci devra mener une expertise de 12 à 18 mois sur le projet, afin d’en confirmer le potentiel et ouvrir la voie à l’exploitation des gisements.
Diversification du secteur minier gabonais
Le Gabon, avec 8,4 millions de tonnes de manganèse expédiées en 2020, c’est la principale ressource minière exploitée dans le pays. Pourtant le pays héberge aussi de l’or et du fer dans plusieurs régions. Le gouvernement cherche donc à tirer profit de ces ressources pour augmenter la part du secteur minier dans le PIB (6 % en 2019).
Avec des réserves estimées à au moins 1 milliard de tonnes, l’exploitation du fer de Belinga devrait rapporter gros au Gabon, malgré la baisse prévue des cours du fer.
Si la due diligence de Fortescue aboutit, le Gabon pourrait aussi rejoindre le cercle des producteurs africains de fer dans quelques années, aux côtés de la Mauritanie et de l’Afrique du Sud.
Mais, comme avec les Chinois, ce projet aura du mal à aboutir. Puisque situé dans une réserve protégée, l’exploitation de ce site occasionnera la destruction d’un écosystème unique en son genre. C’est le combat que mènent depuis lors plusieurs ONGs environnementaux implantées au Gabon.
K.D
