A l’annonce d’un remaniement gouvernemental, qui reste une probabilité par les temps qui courent, les membres de l’actuelle équipe, conduite par Rose-Christiane Ossouka Raponda, excellent-ils dans l’ethnisme au détriment de la solidarité gouvernementale nécessaire pour la mise en musique de la politique du chef de l’Etat ?Une politique qui vise la relance de l’économie du pays, l’égalité des chances, la promotion de la démocratie et l’état de droit.
C’est le constat alarmant dressé par le président Ali Bongo Ondimba. Du gel des grands projets ; des grèves à répétition dans quasiment tous les secteurs ; la gestion équivoque de la crise sanitaire du Covid, marquée par les mesures impopulaires sans omettre l’insalubrité persistante à Libreville. Tous ces maux sont aujourd’hui à l’origine d’une crise de confiance aggravée de l’immense majorité des Gabonais à l’égard du pouvoir.
Dans les coulisses de l’équipe Ossoucka Raponda, des ministres s’accusent mutuellement de sabotage. Principal concerné, le ministre du Budget et des Comptes publics. Ce dernier est soupçonné de faire la part belle aux membres du gouvernement issus de sa province lors de la mise à disposition rapide des fonds destinés au règlement des problèmes de leurs départements ministériels respectifs.
Du coup, il se dégage le sentiment que pour le reste des départements ministériels, c’est la croix et la bannière pour prouver leur efficacité dans la matérialisation de la mise en application de la politique du Président de la République.
Finalement, la solidarité gouvernementale, « de façade« , se lirait maintenant entre membre du gouvernement de même province ou de même région du pays. Outre la grève des régies financières qui passe pour une exception, celles de la plupart des entités sous tutelle du ministère des Transports qui peinent à trouver des solutions, seraient l’émanation du malaise gouvernemental de l’heure. S’ajoute la réalité selon laquelle, à l’annonce d’un remaniement gouvernemental, rares sont les ministres qui accomplissent encore les missions assignées à leurs départements.
Et bonjour la léthargie ambiante préjudiciable à l’action gouvernementale qui ne connaîtra son épilogue qu’à la composition d’un prochain gouvernement.