Avec la décision du ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, de redonner aux édiles la gestion de la collecte des ordures ménagères, les employés de Clean Africa craignent pour la survie de leur société.
Véritable fléau des villes, l’insalubrité est causée, en grande partie, par les difficultés dans le ramassage des ordures par certaines sociétés. Sans pour autant omettre l’incivisme des populations. Devant le l’insalubrité qui accroit dans la ville de Libreville et dans le but de maintenir un niveau d’hygiène acceptable dans les différents arrondissements de la capitale gabonaise, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a instruit les mairies de reprendre la gestion de la collecte des ordures.
Une décision qui a plongé les employés de la société Clean Africa dans le doute. En effet, déjà confrontés depuis plusieurs mois à une insuffisance logistique et à l’absence de budget d’investissement, pour espérer mieux remplir leur tâche contre l’insalubrité dans le « Grand-Libreville », les agents de Clean Africa sont toujours en attente du paiement de leur salaire du mois d’octobre. Ainsi, pour ces compatriotes, au service de la collecte des ordures ménagères, « cette décision pourrait les pousser à une retraite anticipée et à la fermeture de l’entreprise pour laquelle ils travaillent ».
Bien que le mécanisme de gestion des ordures ménagères par les mairies d’arrondissement reste une option louable, le processus participerait fortement à asphyxier l’entreprise publique Clean Africa. Laquelle pourrait mettre la clé sous le paillasson. Surtout que le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, promet d’appuyer les municipalités, en leur offrant du matériel de ramassage des ordures ménagères, déjà commandé par le biais du Compte d’affectation spéciale (CAS). Une source de financement initialement prévue pour subventionner Clean Africa.
Gageons que la décision prendra en compte cet aspect, afin d’éviter à de nombreux pères et mères de famille de se retrouver sans emploi. A moins de regagner les rangs des mairies d’arrondissement.
K.D