La question mérite son pesant d’or, au regard de l’activité intense menée par certains hommes politiques au cours de cette période sensible de la rentrée scolaire et de l’intercession parlementaire.
Il ne se passe plus un jour sans que les images des donateurs, les hommes politiques, pour la plupart, soient diffusées par la télévision publique gabonaise. Chacun va de son petit speech. Ici, ce sont des kits scolaires, la période aidant ; là des kits alimentaires ; et biens d’autres. La situation est devenue telle que l’on peine à croire que les politiques publiques existent encore dans ce pays.
Certes, il n’est pas interdit de faire des dons à qui l’on veut. Mais lorsque ces dons sont faits par les membres du gouvernement chargés de mettre en œuvre les politiques publiques, une question vient immédiatement à l’esprit : que vont devenir les villes et les villages qui n’ont ni ministre, ni directeurs généraux fortunés ?
Il est donc grand temps que les cérémonies de dons regagnent la sphère du privé et que seules les interventions publiques de l’Etat fassent l’objet de communication? A moins de croire que ces individus incarnent l’Etat. Ça, c’est une autre affaire.