Le secteur Transports au Gabon connait actuellement des remous de tout ordre. Après les faux permis, les grèves, à répétition de la Sogtra, de la CENII, et biens d’autres, les feux sont aujourd’hui focalisés sur une toute autre affaire. Celle de deux agents, Yohan Mbagui et Aubierge Mbenga ainsi qu’un imprimeur de nationalité camerounaise placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, pour avoir falsifié la signature et le cachet du ministre, Brice Paillat.
D’après notre confrère Top infos Gabon, ces présumés indélicats auraient falsifié la signature de l’actuel ministre des Transports, Brice Paillat, afin de délivrer des autorisations de Transport à de gros porteurs. De sources internes au ministère des Transports, on parle d’un vaste réseau mafieux qui, à travers ces pratiques, générait des centaines de millions de FCFA.
Si au sein du ministère des Transports des voix s’élèvent pour féliciter cette opération qui n’honore pas leur département, les mêmes sources s’étonnent cependant que l’enquête diligentée par les services de la Direction générale des contre ingérence et de la sécurité militaire (B2), à la suite d’une plainte du ministre Paillat, ne soit pas allée plus loin. La thèse d’une complicité entre les personnes arrêtées, écrouées et les membres du cabinet du ministre revient de plus en plus. « Ces falsifications n’ont pu se faire sans l’implication des membres du cabinet du ministre », indique un proche du cabinet du Secrétaire général, Silvère Boubala.
Ces trois individus ont-ils été mis sur le bûcher pour servir d’exemple, alors que les vrais commanditaires seraient toujours tapis dans l’ombre et bien en place ? Là est toute la question, au regard de la précipitation avec laquelle cette enquête aurait été diligentée. Les proches des personnes écrouées, qui ne souhaitent pas s’en laisser conter, s’insurgent déjà contre le fait que les agents accusés aient été gardés pendant près de trois mois en détention.
(Affaire à suivre)
Karl Dhorian