C’est à la faveur d’un Conseil des ministres que le Président Ali Bongo a choisi de la configuration à donner à la future présidentielle et l’entériner par voie d’ordonnance présidentielle. Le président gabonais a clairement décidé de serrer la vis à l’accès à ses futurs challengers vivant à l’étranger en les écartant de la course, dont Junior Denis Bongo. Le tout sans le moindre débat parlementaire.
Le conseil des ministres du 13 septembre dernier a décidé de s’attaquer aux conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle au Gabon. Alors que jusque-là, il fallait avoir résidé au Gabon dans les 12 derniers mois de la présidentielle pour pouvoir être potentiellement candidat, Ali Bongo et son gouvernement ont décidé d’étaler ces 12 mois sur les deux années précédant l’échéance présidentielle. Selon le communiqué final sanctionnant les travaux de cette réunion gouvernementale, le projet d’ordonnance portant loi organique relative au président de la République prévoit de remanier l’article 2 dudit texte. « Sont éligibles à la Présidence de la République tous les gabonais des deux sexes, jouissant de leur droits civils et politiques et ayant résidé sans discontinuité sur le territoire national au moins six mois chaque année, au cours des deux dernières années précédant l’élection », précise le communiqué.
Une nouvelle disposition actée par le gouvernement et décidée à moins de deux ans de la présidentielle. Un changement qui ne manquera pas de faire bondir les Gabonais de la diaspora et du potentiel candidat, Junior Dénis Bongo, clairement visés par cette modification. Surtout que le texte est pris à moins de 11 mois de la future présidentielle, prévue se tenir en août 2023.
Un boulevard ouvert sous les pieds du potentiel candidat du PDG à la prochaine élection présidentielle.
Karl-Dhorian