Plus de la moitié des toilettes des établissements scolaires du Gabon sont non fonctionnelles. C’est ce qui ressort d’une enquête menée conjointement, en juin dernier, entre le ministère de l’Education nationale, la Banque mondiale et l’Unicef. Une enquête qui faisait également un état des lieux de la situation de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement (EHA).
Trois indicateurs étaient identifiés dans ladite enquête : accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. Il ressort que dans 62,8% des écoles publiques enquêtées, les toilettes sont améliorées. A contrario, 52% de ces toilettes sont non-fonctionnelles dans les écoles publiques. Cette proportion est de 44,3% dans les écoles privées.
Cette situation contraste d’une part, avec la défaillance des équipements installés dans ces écoles et d’autre part, avec le problème de manque d’eau flagrant dans les établissements d’enseignement scolaires du Gabon. C’est d’ailleurs ce que relève le rapport du ministère de l’Education nationale, puisque sur les 73,4% des écoles publiques enquêtées, 50,6% des points d’eau dans ces écoles sont non-fonctionnels contre 33,8% au privé.
En français facile, il y a des toilettes, mais le manque d’eau serait à l’origine de leur non-fonctionnement. Il y a lieu donc de prendre des résolutions fortes en vue de la réhabilitation des toilettes non-fonctionnelles et la construction d’autres dans les établissements dépourvus. Ceci, pour lutter contre la défection des élèves à l’air libre. Il faut également, pour ces établissements, engager des services d’entretien et de nettoyage des latrines.