Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, un barrage a été érigé à Ekouk, dans le département du Como Kango. Les gendarmes affectés à ce lieu trainent à rendre la circulation fluide. Du coup, de longs embouteillages se forment pendant de longues heures.
Deux, voire trois heures d’attente. C’est généralement le temps mis par les usagers de la nationale 1 au barrage du contrôle routier qui s’est établi à Ekouk, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus. « Ça fait plus de 2 heures que nous sommes dans l’embouteillage à Ekouk », informe, il y a quelques jours, par téléphone, un délégué devant se rendre à une assemblée générale à Lambaréné, un autre participant qui n’avait pas encore atteint le lieu.
Ici, du moins au passage de notre reporter, il n’y a pas une seule unité du Copil. Ce sont les gendarmes qui contrôlent les documents exigés pour traverser la barrière et espérer continuer le voyage vers l’hinterland. Outre les pièces afférentes à la circulation, tous les passagers doivent présenter leur laissez-passer, la carte de vaccination Covid ou le test covid négatif.
Que se passe-t-il si on n’a pas ces documents ? « On donne en espèces quelques billets de banque. Ils ne demandent pas moins de 10.000 fcfa pour celui qui n’a pas de test ou de laissez-passer », souffle un transporteur habitué de ce tronçon routier.
« Les files sont très longues entre 10 et 15h. Ceux qui n’ont pas de documents de voyage exigés et qui rechignent à payer, sont bloqués et leurs voitures parquées dans une concession privée, où a été construite une petite case en bois qui fait office de bureau pour le gendarme chez qui on négocie », indique notre interlocuteur. Une situation qui dure plusieurs mois déjà.
Dans un contexte sanitaire dont la fin est incertaine, il paraît évident que les embouteillages d’Ekouk et les business qui s’en suivent ont encore de beaux jours sur la Nationale 1.
Junior Akoma
