La situation épidémiologique du Gabon devient alarmante depuis l’annonce d’une nouvelle vague de contamination. Le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil-Coronavirus) a comptabilisé, depuis le 15 septembre dernier, plus de 1000 cas actifs au Covid-19 sur l’ensemble du territoire. Un bilan qui donne froid au dos et tente de donner raison aux autorités sanitaires. Sauf que certains croient toujours que ces chiffres sont manipulés.
1090 cas actifs, en deux semaines, c’est-à-dire les personnes qui portent encore la charge virale de covid-19. C’est la situation épidémiologique connue depuis le 15 septembre dernier. La courbe évolutive des cas actifs continue donc son ascension. De 150 cas actifs au 1er septembre dernier à 1090 à deux semaines plus tard, ce sont exactement près de 1000 personnes de plus, une augmentation vertigineuse à l’échelle du Gabon. Sur les 1090 cas actifs au covid-19, la province de l’Estuaire qui est l’épicentre même de la maladie comptabilise à elle seule 998 cas. Elle est suivie du Haut-Ogooué avec une trentaine de cas actifs, du Woleu-Ntem avec 26 cas, de l’Ogooué-Maritime avec une vingtaine de cas, de l’Ogooué-Lolo avec 08 cas, du Moyen-Ogooué avec 06 cas e, de l’Ogooué-Ivindo et de la Nyanga avec 01 cas actif pour chacune des provinces. Seule la province de la Ngounié est exempte de cas actifs actuellement.
Une recrudescence qui devrait faire prendre conscience aux Gabonais et donner raison aux autorités sanitaires du pays qui avaient prévu cette situation. Elle conforte également l’existence d’un variant Delta sur le territoire national et par ricochet le fait que le pays soit entré dans sa troisième vague de la pandémie à coronavirus. Sauf qu’à ce stade de contamination, et malgré ces chiffres alarmants, plusieurs Gabonais sont encore sceptiques sur l’effectivité de la pandémie. Cette catégorie estime même que les autorités sanitaires manipulent les résultats pour imposer encore les mesures barrières plus strictes. Toute chose dont ils sont réfractaires.
K.D
